Le programme de navigation et de positionnement précis par satellite Galileo a été adopté par le Conseil des ministres de l'Union européenne à Bruxelles le 26 mars 2002. S'il est vrai que Galileo n'est pas exclusivement un projet spatial, s'il est vrai aussi que le système se veut « civil contrôlé par les civils », il ne faut pourtant pas sous-estimer la nouveauté de cette initiative sans précédent. Pour la première fois, un projet complexe de haute technologie comprenant une importante composante spatiale se trouve engagé par le Conseil, sur proposition de la Commission, et avec l'avis favorable du Parlement européen, son développement étant confié à un organe ad hoc de gestion associant la Communauté et l'Agence spatiale européenne qui le co-financent. Le système vise à offrir de façon continue, fiable et contrôlée des services tant « réglementés publics » que commerciaux. Cette décision constitue un succès pour les tenants de nouveaux pas pragmatiques dans la construction de l'identité européenne, au-delà du marché et de la monnaie. Les obstacles rencontrés dans le processus de décision et les perspectives ouvertes constituent autant de sujets de réflexion pour l'action.