L'immigration est ressentie aujourd'hui comme une menace, dont il serait nécessaire et possible de se protéger par une politique de forteresse. Or les migrations sont une composante normale de la vie des sociétés. De plus les gouvernements n'ont qu'une capacité limitée à contrôler les flux humains. La mondialisation, même si les espaces terrestres sont occupés et partagés entre des États souverains, appelle une banalisation des migrations. Capacités de comparaison des populations, facilités de transport, émergence d'un marché planétaire du travail, enfin diffusion des droits de l'homme, tous ces facteurs concourent aux migrations. Les politiques d'immigration, en général policières, sont vouées à être profondément repensées et à s'internationaliser de plusieurs manières : coopérations entre gouvernements, entreprises et mouvements associatifs entre États d'accueil et États de départ.