Revue des revues
La revue américaine publie un article de l’historien britannique Lawrence Freedman analysant un livre d’Eliot A. Cohen sur les rapports entre hommes politiques et haut-commandement. La question posée est : qui doit mener la guerre ? Les premiers doivent fixer des objectifs précis aux militaires sans interférer dans le détail de la conduite des opérations et sans imposer de douteuses théories. C’est ce qu’a fait le président Bush avec le général Colin Powell, pour ne pas renouveler les erreurs commises au Viêt-nam ou à Beyrouth en 1983-1984.
Le livre d’Eliot Cohen s’intitule Supreme Command. Il décrit ce qui est la théorie normale, un ferme contrôle du civil sur le militaire pour tout ce qui touche le politique, mais en n’abordant qu’à peine le domaine militaire. Eliot Cohen critique cependant ce dernier point en analysant quatre exemples : Lincoln, Churchill, Clemenceau et Ben Gourion.
Pour Eliot Cohen, la guerre est dure et cruelle. Les chefs vainqueurs ont combiné une vision stratégique sans défaut avec une grande flexibilité tactique, en voyant derrière la prochaine bataille la paix qui doit être conclue. Lincoln a éliminé beaucoup de généraux, Clemenceau s’est assuré que prévalaient ses vues sur la paix, Ben Gourion a préservé son autorité pour faire de son armée une force disciplinée, la technique militaire devant s’accompagner de jugement et de bon sens.
Il reste 97 % de l'article à lire
Plan de l'article