Au terme de sept mois d'opérations aériennes au-dessus de l'Afghanistan, le détachement de Mirage 2000D de l'Armée de l'air a quitté la base kirghize de Manas-Bichkek. Ce déploiement suscite de nombreuses réflexions concernant notamment la réalisation d'une manoeuvre logistique majeure, l'adoption de normes technologiques et procédurales américaines, la conduite de missions longues en appui direct des troupes engagées et, enfin, une situation de confrontation asymétrique opposant une coalition multinationale moderne au réseau Al-Quaïda.
Les Mirage 2000D en Afghanistan
Si nous perdons la guerre dans les airs, nous perdons la guerre, et nous la perdons vite (1).
Maréchal Montgomery
Lorsque le 27 février 2002 vers 16 heures locales, le premier des six Mirage 2000D de la Force aérienne de combat se pose sur le sol kirghiz, un nouvel acte de la lutte française contre le réseau Al Quaïda s’apprête à être joué. En effet, dès le lendemain, les appareils de Nancy opéreront au-dessus du territoire afghan et ne cesseront dès lors de remplir leur mission, de jour comme de nuit, jusqu’à leur relève par les F-16 de l’EPAF (2) (Hollande, Danemark, Norvège) sept mois plus tard.
Les tragiques attentats du 11 septembre 2001 et la volonté immédiatement affirmée, au plus haut niveau de l’État, de manifester notre solidarité avec le peuple américain marquèrent en effet le début d’un vaste engagement militaire qui plaça la France au deuxième rang mondial de la lutte contre le terrorisme international.
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