Extraits de l'allocution de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, le 14 octobre 2002, lors de l'ouverture de la session annuelle de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire la suite
Extrait du dossier de presse de la Délégation à l'information et à la communication de la défense (Dicod) du « budget de la Défense - projet de loi de finances 2003 » présenté par Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense le jeudi 26 septembre 2002.
Nous publierons ultérieurement une analyse plus complète du budget dans la chronique « Défense en France ». Lire la suite
Héraclès
Nous avons jugé opportun de publier ce cahier Héraclès peu après le retour des Mirage 2000D déployés pendant six mois à Manas. Des enseignements avaient déjà été tirés par le général Gaviard, alors que le Charles-de-Gaulle et son groupe transitaient vers Toulon (cf. compte-rendu de notre colloque dans le numéro d’octobre, p. 180 et suivantes). Ils sont développés au niveau tactique par les acteurs principaux : Lire la suite
Le vice-amiral (2S) Cluzel qui commandait le groupe aéronaval articulé autour du Charles-de-Gaulle (CTF 50) pendant l'opération Héraclès – participation française à Enduring Freedom – examine les nombreux problèmes d'« interopérabilité », l'un des grands enseignements de cette opération. Lire les premières lignes
Au terme de sept mois d'opérations aériennes au-dessus de l'Afghanistan, le détachement de Mirage 2000D de l'Armée de l'air a quitté la base kirghize de Manas-Bichkek. Ce déploiement suscite de nombreuses réflexions concernant notamment la réalisation d'une manoeuvre logistique majeure, l'adoption de normes technologiques et procédurales américaines, la conduite de missions longues en appui direct des troupes engagées et, enfin, une situation de confrontation asymétrique opposant une coalition multinationale moderne au réseau Al-Quaïda. Lire les premières lignes
La fonction ciblage, nourrie par la fonction renseignement, intervient tout au long et en appui des différentes étapes de la planification, pour proposer les cibles et les moyens de traitement les plus pertinents concourant à obtenir l'effet désiré. L'autorité compétente décide alors au vu d'un ensemble de paramètres incluant, la connaissance générale du théâtre, l'effet de niveau stratégique attendu, les effets indésirables induits, le résultat des actions en cours.
Repères - Opinions - Débats
Il n'y a pas de forces spéciales sans volonté politique, qui doit se traduire par une stratégie d'emploi claire et des efforts particuliers en matière d'équipement, de structure de commandement et surtout de personnel. En bref, pas de forces spéciales sans approche systémique cohérente, visant résolument à acquérir des capacités que n'ont pas les forces conventionnelles. L'examen du retour d'expérience de l'exercice Strong Resolve et de la participation à Enduring Freedom permet un état des lieux critique et conduit à rappeler que l'objectif à atteindre est ambitieux.
Après avoir rappelé l'historique de la menace biologique, des recherches pour la contrer et pour la mettre en oeuvre, l'auteur montre la prise de conscience par les Américains de sa récente recrudescence et décrit les programmes qu'ils ont développés. Recommandant que la France s'en inspire, l'auteur insiste sur les particularités de cette menace qui implique une action des forces armées elles-mêmes, accompagnée d'un gros effort de communication, soigneusement préparées.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont marqué le monde, mais surtout les États-Unis, qui ont « déclaré » la guerre contre le terrorisme. L'opération Enduring Freedom a pour objectif de se saisir d'Oussama ben Laden et de détruire son organisation Al Quaïda , mais aussi d'éradiquer toute menace d'actes terroristes, commandités de l'étranger, pouvant peser sur le territoire américain. Peut-on déclarer la guerre au terrorisme ? L'ennemi est furtif, dispersé et surtout il n'est réellement dénonçable qu'après qu'il ait agi. Même si l'utilité d'une lutte contre les réseaux ayant commis ou soutenu des attentats, particulièrement ceux du 11 septembre, n'est pas contestable, il semble souhaitable d'apporter un effort sur l'identification des causes de l'émergence, aujourd'hui, du terrorisme transnational. Le présent article vise à suggérer quelques axes d'investigation dans ce sens et à proposer les bases d'un concept de « lutte contre le terrorisme » qui privilégie l'éradication des causes de ce phénomène en exploitant les vulnérabilités du processus. L'auteur s'efforce enfin d'en tirer des conclusions sur le plan de la défense nationale et de souligner des axes d'effort qui mériteraient d'être privilégiés.
L'après-midi du 25 juin 2002 traitait de l'adaptation de la politique de défense et des moyens militaires français, notamment de l'éventualité d'un nouveau Livre blanc , ainsi que l'examen de la structure des forces françaises et de l'effort budgétaire à fournir. Lire la suite
Les armées sont en quête d'un soutien plus manifeste de la nation et notamment du Parlement. L'approbation parlementaire des décisions prises par l'exécutif conforterait la légitimité des engagements français et fixerait le cadre légal de l'action de nos troupes. Un véritable débat de fonds annuel avec le gouvernement, améliorerait sans doute la préparation du budget. Enfin, il conviendrait d'insérer les parlementaires dans le processus de concertation et de dialogue relatif à la condition militaire. Telles sont les voies explorées dans cette étude de la 51e session du Centre des hautes études militaires (Chem).
Dans cette première partie, l'auteur analyse certaines tendances lourdes de l'évolution des sociétés, et notamment de société française, qui érodent lentement certaines valeurs, remettent en question certains intérêts et qui, à l'occasion d'un événement particulier, parfois anodin, parfois dramatique, obligent à se poser, non sans quelque inquiétude, la question, « Pour quoi se battre aujourd'hui ? »
Le Conseil européen de Séville (21-22 juin 2002) a posé un point final à la présidence espagnole de l'Union. Dans le domaine de la sécurité et de la défense, ce semestre a été marqué par des progrès sur quatre grands dossiers : la mise sur pied de la force d'intervention européenne, la lutte contre le terrorisme, la protection des frontières extérieures et les relations avec l'Otan. L'examen de la situation de l'Irlande, après l'échec du premier référendum sur le traité de Nice, a donné l'occasion au Conseil de rappeler quelques évidences sur la défense européenne.
Les accords d'Oslo de 1993 ne furent respectés ni dans leur calendrier ni dans leur esprit. Bien que les points de vue israélien et palestinien sur des sujets essentiels aient été rapprochés lors de la réunion de Taba en juillet 2000, l'évolution des événements a finalement enlevé une grande partie de leur sens aux quelques progrès constatés. Un nouveau plan Bush permettra-t-il enfin d'aller de l'avant dans le processus de paix ?
Chroniques
Le 1er octobre 2002, la force navale de l’Euromarfor, composée de la frégate italienne Francesco Nimbelli, de la frégate française Montcalm et de la frégate espagnole Vencedora, est activée à Tarente en vue de son emploi futur dans le cadre d’une opération réelle en Méditerranée orientale dénommée Coherent Behaviour. Lire la suite
Il est apparu nécessaire de revenir sur les principales mesures décidées par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, la première étant la constitution, le 7 mai 2002, d’un ministère de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales confié à Nicolas Sarkozy, avec comme conséquence la mise sous sa responsabilité de l’emploi des services de la gendarmerie (décret du 15 mai 2002) (1). Cette évolution a conduit d’ailleurs, sans renoncer au projet de rendre compte périodiquement des mutations de la gendarmerie, à étendre le champ de la présente chronique aux questions de sécurité intérieure. Lire la suite
• Europaïsche Sicherheit, n° 8/2002 : « Le bilan d’entrée du nouveau Generalinspekteur ». Directeur de la section « politique et arrière-plans » à Deutschlandfunk, R. Clement synthétise le bilan d’entrée du nouveau Generalinspekteur (1) : jamais semblable relève ne s’est déroulée dans des circonstances aussi contrastées. La réforme en cours de la Bundeswehr ne saurait plus être remise en question. Politiquement, l’opposition aussi est d’accord sur les mesures essentielles ; les concepts de stationnement et d’équipement ont été approuvés ; celui des réservistes est en route. Des contingents allemands servent à la Sfor, la Kfor, à l’Isaf (Kaboul), en Macédoine et, souvent oublié, en Géorgie. Sont en opération contre le terrorisme, des forces spéciales en Afghanistan, des marins autour de la Corne de l’Afrique, et une unité-cadre (2) de protection NBC au Koweït ; à portée des zones d’Opex fonctionnent des bases logistiques dans des États voisins. Le brio avec lequel les armées remplissent ces missions leur vaut l’estime et l’amitié des populations, tant nationale que des zones d’intervention. Lire la suite
Bibliographie
Le Saint-Cyrien Déodat poursuit sa carrière (1). Nous l’avons connu lieutenant de tirailleurs sénégalais dans les combats de 1940, et méhariste en Mauritanie. Prisonnier des « Viets », le capitaine Déodat résistait avec courage aux sévices de ses gardiens, et avec une astucieuse intelligence au lavage de cerveau des commissaires politiques. Chef de bataillon en Kabylie, il se trouve à la tête d’appelés métropolitains, et au contact de colons attachés à leur terre et à leurs ouvriers agricoles. Lire la suite
Contribution d’un professeur à Saint-Cyr à l’étude des répercussions pour la France des attaques subies par les États-Unis en septembre 2001, ce petit livre intelligent fouette l’esprit. Aucun domaine de la sécurité n’échappe à son investigation : la conception de la sécurité, les moyens nécessaires, le rôle particulier de l’Amérique, la position de la France, le nucléaire, le poids de l’Europe. Tout est passé en revue. Lire la suite
Le lecteur sort un peu groggy de la lecture des 48 chapitres de ce réquisitoire véhément parsemé d’anecdotes et d’innombrables citations et références. Le thème essentiel, caricaturé avec talent par l’excellente illustration de couverture, est la défense de notre pays et de notre continent contre l’envahissement américain pratiqué par la seule hyperpuissance du moment suivant « les traces de Rome et de l’Empire britannique ». On a un peu vite déduit de l’effondrement du système soviétique que son concurrent représentait forcément l’idéal. L’attaque n’est pas nouvelle et a déjà été portée par l’auteur dans un ouvrage précédent intitulé La nouvelle Europe de Charlemagne. On retrouve ici les mêmes arguments, et aussi la même exubérance et le même style incisif. Lire la suite
En qualifiant la Bosnie-Herzégovine de lanterne pour l’Europe, Philippe Boulanger qui y fut coopérant du Service national, veut à la fois dire qu’elle est sa lanterne rouge, sa queue de peloton, mais aussi que l’Europe mériterait de se renseigner et de s’informer à son propos. De fait, la Bosnie-Herzégovine intrigue : sa forme constitutionnelle et politique actuelle, issue des fameux accords de Dayton de décembre 1995, apparaît inédite. Où a-t-on vu, en effet, un État réunissant sous son ombrelle deux entités, l’une serbe et l’autre croato-bosniaque, sorte de compromis s’efforçant de faire vivre, d’amalgamer et de donner une conscience, une citoyenneté commune à trois communautés historiques, culturelles et religieuses fort distinctes. Telles sont du moins les apparences que la communauté internationale s’efforce de sauvegarder ; mais qu’en est-il en réalité ? Voilà le but et la tentative de cet essai bref et vigoureux, courageux aussi de Philippe Boulanger qui ne s’embarrasse ni de prudence diplomatique, ni d’angélisme. Lire la suite
Nous avons jugé opportun de publier ce cahier Héraclès peu après le retour des Mirage 2000D déployés pendant six mois à Manas. Des enseignements avaient déjà été tirés par le général Gaviard, alors que le Charles-de-Gaulle et son groupe transitaient vers Toulon (cf. compte-rendu de notre colloque dans le numéro d’octobre, p. 180 et suivantes). Ils sont développés au niveau tactique par les acteurs principaux :
– le vice-amiral (2S) François Cluzel, qui commandait la Task Force 50, traite d’« interopérabilité », riche enseignement de cette mission ;
– le lieutenant-colonel Patrick Joubert, commandant l’escadron de chasse 01.003 Navarre, qui a lui-même conduit le premier détachement.
Rappelons qu’au niveau stratégique les enseignements ont amené à constituer, à compter du 1er septembre 2002, le Centre deplanification et de conduite des opérations (CPCO), l’EMIA de Creil étant transformé en État-major de force et d’entraînement (EMFEIA), dont traite la chronique « État-major des Armées » de ce numéro.
Nous avons joint un article sur la fonction ciblage. Pour être complet, nous avons extrait quelques chiffres significatifs des dossiers de presse de la Dicod. Il manque sans doute à tout cela un bilan des surcoûts et du potentiel consommé. On peut supposer que cela sera évoqué à l’occasion des prochains débats sur le budget et sur la loi de programmation, en attendant celui de la loi de finances rectificative. Compte tenu de l’accroissement continu du nombre et de la variété des Opex, peut-être est-il temps de les programmer et de les « budgéter » de manière prévisionnelle et provisionnelle.
Participation à Enduring Freedom
Manas (450 hommes)
– 23 octobre 2001 : premier vol Mirage IV.
– 8 février 2002 : désengagement Mirage IV.
– 27 février 2002 : arrivée des M2000D à Manas.
– 2 mars 2002 : 1er vol opérationnel M2000 (opération Anaconda).
– 4 octobre 2002 : retour à Nancy des derniers avions du détachement.
Mission : participer depuis le ciel afghan, à l’appui des forces de la coalition au sol ; couverture permanente depuis le 2 mars 2002, conjointement avec les Super-Étendard du groupe aéronaval.
Moyens : 6 Mirage 2000D, 2 KC-135 ravitailleurs.
Composante maritime (3 500 hommes jusqu’au désengagement du Gan, 300 hommes au 1er septembre 2002)
– 25 novembre 2001 : mise à disposition de la coalition du Gan.
– 1er décembre 2001 : départ du Gan de Toulon vers la mer d’Arabie.
– 19 juin 2002 : désengagement du Gan.
– 1er juillet 2002 : retour du Gan à Toulon.
– 7 juillet 2002 : poursuite de la mission de surveillance maritime en mer d’Arabie et au large de la Corne de l’Afrique par deux bâtiments.
Mission : appui des forces de la coalition opérant en Afghanistan ; surveillance maritime en mer d’Arabie ; recueil du renseignement ; participation à la coordination aérienne.
Moyens : porte-avions Charles-de-Gaulle (Super-Étendard, Rafale, Hawkeye, hélicos), frégate antiaérienne (par rotation Jean Bart et Cassard), frégate anti-sous-marine (De Grasse, La Touche-Tréville, Jean de Vienne, La Motte Piquet par rotation) frégate de type La Fayette (Surcouf, Guépratte), SNA (Rubis et Saphir), pétrolier ravitailleur (Meuse et Somme), bâtiment pétrolier (Jules Verne).
Pour mémoire : Mazar e-Sharif de décembre 2001 à février 2002 (200 hommes) : sécurisation de l’aéroport pour favoriser le travail des ONG ; Douchambé depuis décembre 2001 (150 hommes, 2 C-130) : assurer le transport logistique en soutien des forces présentes à Kaboul et à Manas.
Bilan des missions aériennes au 5 septembre 2002
Mirage IV (reconnaissance aérienne) du 23 octobre au 8 février 2002 : 77 missions / 450 heures de vol.
Super-Étendard : (reconnaissance et appui au sol) du 22 décembre au 20 juin 2002 : 272 missions / 2 060 heures de vol.
Mirage 2000D : (appui au sol) depuis le 2 mars : 355 missions / 3 750 heures de vol.
Ravitaillement C-135FR au profit de la coalition, début le 23 octobre : 430 missions / 2 475 heures de vol.
Transport C-130 + C-160 : 1 470 heures de vol.
Surveillance de l’espace aérien de la coalition E-2C (Hawkeye) du 22 décembre 2001 au 20 juin 2002 : 111 missions / 480 heures de vol.
Total : 10 700 heures de vol au profit de la coalition.
Mirage 2000D et Super-Étendard : Destruction de 33 objectifs liés au réseau Al Quaïda ou aux taliban. ♦
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