Le Maître de la Mer et le Maître de la Terre : Chine-USA - XXIe siècle
Le Maître de la Mer, tel qu’il est décrit par l’amiral A.T. Mahan, le géopoliticien de l’US Navy, est certainement aujourd’hui les États-Unis d’Amérique. Le Maître de la Terre, selon Clausewitz peut être représenté par la masse continentale et la démographie de la Chine, quoique Pékin cherche actuellement à renforcer sa marine et son aviation.
Ce livre tente à travers les figures du Maître de la Mer et du Maître de la Terre une nouvelle approche qui n’opposerait pas d’une manière schématique l’un à l’autre. Par des exemples historiques, il essaie de résoudre la question fondamentale : quelle forme de puissance pourrait s’opposer aux États-Unis, Maître de la Mer, depuis l’implosion de l’empire soviétique ?
C’est la loi constante de l’histoire que les empires continentaux cherchent à se construire une marine. Ils savent que la maîtrise terrestre ne peut entraîner la victoire sans la maîtrise des mers. Cet ouvrage présente aussi les géopoliticiens qui ont le mieux exprimé cette dualité : l’amiral Mahan de l’US Navy, mais également l’école continentale allemande avec List et Haushaufer, qui avaient l’un et l’autre reconnu la nécessité d’une projection maritime pour les empires terrestres.
Ce livre pose également une hypothèse particulièrement intéressante. C’est celle d’une « Méditerranée asiatique », espace régional à vocation non seulement économique, mais aussi politique et stratégique, qui engloberait la Chine maritime, le Japon la Corée, et les pays de l’Asean. Cet ensemble maritime ferait contrepoids, au défi posé par l’empire américain.
Cependant, le risque d’un conflit futur Chine-USA pourrait bien naître de la réalité de cette hypothèse si l’on tient compte des tensions insulaires très vives qui se manifestent actuellement en mer de Chine du Sud, avec les Paracels, les Spratlys, et les Natunas ; en mer de Chine de l’Est avec Taïwan, les Pescadores, Quemoy, Matsu, et les Shenkaku ; en mer du Japon avec les îles Tokdo ou Takeshima. ♦