Les places financières ont subi une dépréciation boursière de plus de 2 200 milliards de dollars entre mars et août 2002. Cette chute a suivi une envolée d'un marché « mondialisé », très médiatisé, dominé par ses économistes et ses gestionnaires. Les perspectives offertes par de nouveaux secteurs tels que la communication et le « virtuel », dans une période exceptionnellement longue de forte croissance, avaient généré des investissements, dont les excès ont provoqué d'énormes surendettements et dépréciations d'actifs nécessitant des refinancements. Ceux-ci sont d'autant plus délicats que les multiples irrégularités et fraudes comptables décelées, aux États-Unis notamment, ont, avec la chute des cours, largement ébranlé la confiance des investisseurs, rendant urgent l'établissement d'une « gouvernance » mondiale et le choix, délicat, entre les normes comptables américaines et européennes.