Après les attentats américains, cette étude propose de mesurer l'ampleur des réactions européennes. Si le terrorisme est ainsi devenu un nouveau volet des relations extérieures (dans le dialogue politique ou la Pesc) et un leitmotiv du développement de l'espace de liberté, de sécurité et de justice (mandat d'arrêt, harmonisation des législations pénales, renforcement de la coopération policière et judiciaire), la défense européenne stricto sensu ne semble pas avoir procédé à l'adaptation imposée par le séisme géopolitique du 11 septembre. Cet article décrit l'impuissance militaire de l'Union dans la gestion du conflit afghan puis les tergiversations des Quinze quant à l'élargissement des compétences de la PESD au terrorisme.