Abdelaziz Bouteflika s'est efforcé depuis son accession au pouvoir en avril 1999 de réconcilier les Algériens, éprouvés par des années de guerre civile, et de mettre fin à la violence des groupes armés. Il a fait adopter par le Parlement, puis par un scrutin référendaire, la « loi de concorde civile » destinée à la réinsertion sociale des islamistes n'ayant pas commis de crime de sang, ni de viol. Le chef de l'État s'est montré très large dans l'application de la loi, et a même envisagé une réintégration politique en proposant la « concorde nationale ». Les groupes armés irréductibles ont subi des coups sévères des forces de sécurité, mais la sanglante embuscade des Aurès de janvier 2003 montre qu'ils peuvent encore réaliser des coups de main d'une certaine ampleur.