Pages d'histoire - Guadalcanal, Stalingrad du Pacifique
Il y a des fatalités géographiques. En Europe, c’est malgré les combattants eux-mêmes que Stalingrad est devenue la terrible bataille d’usure où disparut la « Légende » de l’invincibilité allemande. De même, sur l’immense théâtre du Pacifique, c’est à la suite d’une série de hasards indépendants de la volonté des deux adversaires, que Guadalcanal devint l’enjeu d’une des plus âpres luttes de cette guerre, où l’aérodrome de Henderson Field polarisa pendant des mois les forces terrestres, navales et aériennes de l’Amérique et du Japon.
Les périodes les plus intéressantes à étudier dans un conflit, celles dont on peut tirer le plus de leçons, sont, sans nul doute, les périodes d’équilibre, nous voulons dire celles où les deux adversaires disposent de moyens comparables. La victoire et la défaite résultent alors, non pas d’un écrasement mécanique, purement, matériel, mais bien des qualités morales et intellectuelles des troupes et des chefs.
La Victoire récompense les troupes les plus vaillantes et les chefs les mieux préparés à leur tâche.
Il reste 97 % de l'article à lire
Plan de l'article