Cet article analyse les relations conflictuelles entre les entreprises et un nouveau militantisme s'écartant des revendications catégorielles. Ces groupes se mobilisent contre le secteur privé, ressenti comme un nouvel acteur politique, incontrôlable et enfermé dans une logique cynique de profit. Il en résulte de fréquents conflits informationnels sur fond de responsabilité sociale des entreprises dans lesquels la médiatisation joue un rôle central. L'entreprise se révèle être particulièrement vulnérable à ces attaques cognitives de la sphère « néo-militante » et peut être profondément déstabilisée par cette guerre de l'information au nom de l'éthique.