En avril dernier, à Athènes, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont, en compagnie de leurs homologues des États candidats à l’Union, signé les traités d’adhésion. Pour beaucoup, l’Europe des 25 est née, mais il ne semble pas que les aspects économiques et financiers qu’entraînent ces adhésions aient été réellement pris en compte. Refusant d’augmenter le budget européen (ce qu’aurait permis la réglementation des ressources), on a, lors du Conseil de Berlin, décidé une nouvelle clef de répartition. Surtout on n’a pas vu que — pendant une dizaine d’années au moins — cet élargissement allait en réalité appauvrir une Europe qui, depuis 1980, connaît déjà un fort ralentissement de la croissance du PIB, en raison de l’entrée de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, dans ce qui était alors la CEE.