Devoir de vérité
Pour ceux qui le connaissent, Pierre Gallois est un modèle de jeunesse et d’ardeur. Ce livre en est une nouvelle illustration. L’auteur s’y fait le porte-parole du Comité pour une Europe plurielle et indépendante, fondé par l’ambassadeur Chambon, qui préface l’ouvrage. Pas de confusion, cette Europe-là est à l’inverse de celle qu’on nous prépare.
La vérité dont on se fait un devoir, c’est la mort programmée de notre pays, déjà à l’agonie. Le tableau est bien sombre. On nous le présente en six chapitres. Mondialisation est l’occasion d’une attaque des plus franches contre Jean Monnet. Dépeuplement constate la baisse dramatique de la natalité, dont – franchise toujours – la femme au travail est l’élément majeur. Européisation décrit le passage subreptice d’un simple marché commun, au pouvoir sans partage exercé par la Commission de Bruxelles. Immigration évalue le coût réel de l’immigré et les dangers de l’islamisation française. Institutions présente l’élection du président de la République au suffrage universel comme une catastrophe et prône un retour aux pratiques de la IVe République laquelle, rappelle-t-on, est à l’origine des « vingt glorieuses » (1955-1975). Résignation enfin est le chapitre le plus pessimiste, montrant que les Français se trouvent fort bien de ce que Jean d’Ormesson a appelé « un si doux déclin ».
Le général Gallois propose des remèdes, répliques des maux qu’il a dénoncés. La clé de voûte de l’édifice restauré ne peut être que l’autorité de l’État, garant de la souveraineté nationale. Vœu pieux ? Prions ! ♦