Discours du président de la République, lors de la XIe conférence des Ambassadeurs, le vendredi 29 août 2003, au Palais de l'Élysée. Lire la suite
Europe de l'armement
Les États-membres de l’Union européenne (l’UE) ont désormais pour ambition commune de lui garantir son indépendance politique et son autonomie stratégique afin qu’elle puisse agir là et quand elle le juge nécessaire, par les voies et les moyens les mieux appropriés à la réalisation de son dessein politique. Cela exige que soient réunies les conditions qui permettront de franchir les obstacles structurels, financiers, culturels et psychologiques qui brident les efforts des États les plus déterminés à faire émerger une Europe politique forte, ambitieuse et crédible.
On ne peut continuer de disséminer dans les nébuleuses de l'univers de la recherche et de la technologie, sans vision et sans objectif stratégique véritablement clairs, des ressources financières publiques qui se raréfient au point que tout espoir de garantir aux Européens la maîtrise de leur avenir ne reste à jamais vain ? Il est de la responsabilité publique de prendre les mesures qui s'imposent en la matière, notamment en relançant la recherche stratégique à l'échelle de l'Union européenne (UE). Lire la suite
Dans cette seconde partie, les auteurs développent une réflexion sur les initiatives à prendre sur un plan organisationnel afin qu'apparaissent, au sein de l'UE, les conditions les plus favorables au développement d'une dynamique commune de financement de la recherche stratégique aussi ambitieuse qu'efficace. Lire la suite
Malgré l'absence de politique de défense commune et de modèle d'armée européen, il est plus que temps de clarifier le contenu des différentes fonctions d'une politique européenne d'armement, que l'Union veut mettre en place et d'en préciser les enjeux en termes d'autonomie de décision et d'indépendance des moyens d'action. Le présent article en propose une description générale suffisamment complète pour permettre au lecteur d'appréhender l'ampleur du chantier qui est désormais ouvert par l'engagement politique formel des chefs d'État et de gouvernement en faveur de son éclosion.
Les États européens, individuellement, comme l'Union européenne (UE), dans son unité, doivent refonder leurs politiques industrielles afin que celles-ci prennent enfin toute leur place dans l'arsenal des politiques publiques mobilisées pour atteindre leurs objectifs prioritaires, notamment ceux attachés aux enjeux de sécurité et de défense. En particulier, les évolutions géopolitiques – qui laissent entrevoir le développement de nouveaux partenariats stratégiques – ainsi que le nouvel environnement économique mondial appellent un accompagnement approprié, par les différents niveaux de la puissance publique, des coopérations, fusions ou acquisitions industrielles transnationales qui se multiplient et affectent le coeur du tissu industriel impliqué dans la production des équipements de défense et de sécurité.
Alors que les efforts des États européens pour soutenir leur base industrielle et technologique sont limités sur le plan budgétaire, cet article fournit quelques éléments de réflexion sur le financement de la R&D de défense et de sécurité. Ce processus se resserre autour des États comme seuls acheteurs, qui déterminent la logique de rentabilité des programmes de recherche engagés à travers les commandes qu'ils passent. En matière de défense et de sécurité, ils détiennent la clé des débouchés et des risques globaux. Passer des contrats d'étude permet de sécuriser les compétences en R&D des industriels, et rend possible la veille scientifique et technologique qui n'est pas envisageable sur fonds exclusivement privés. Des approches partagées entre États, en particulier au niveau de l'Union européenne, se révèlent indispensables pour répartir durablement les investissements et les définir de manière à satisfaire plus largement les besoins. La composante de recherche stratégique de l'architecture organique qui déterminera le cadre opérationnel de l'agence européenne de développement d'acquisition de capacités dont la création vient d'être décidée par le Conseil européen devrait faciliter ce processus.
Cet article présente le rôle des réseaux nationaux d'innovation pour dynamiser la recherche et la technologie en France ainsi que l'utilisation qui en est faite par la communauté de défense. À partir d'une évaluation conduite auprès d'acteurs ayant accepté de partager leur premier retour d'expériences, et sans prétendre à l'exhaustivité d'une telle évaluation, les auteurs sont parvenus à dégager quelques grandes caractéristiques du fonctionnement actuel des réseaux et à mettre en évidence leur impact sur la recherche tant civile que de défense ainsi que sur la compétitivité économique nationale. Ils précisent enfin les conditions essentielles qui permettraient de tirer pleinement avantage d'une implication plus active du ministère de la Défense dans les réseaux nationaux de recherche et d'innovation (RRIT).
Repères - Opinions - Débats
La décision historique d'élaborer une stratégie de l'UE pour la sécurité donne l'occasion de définir la voie européenne dans les relations internationales. Analyser les politiques extérieures de l'UE permet d'apercevoir qu'une conception européenne de la sécurité est déjà en voie de formation. Conception qui se laisse le mieux qualifier de « sécurité compréhensive » : une vision étendue partant de la connexion qui existe entre toutes les dimensions de la sécurité. Les principes de cette conception de sécurité pourraient servir de base pour la stratégie qui est à élaborer pour le Conseil européen de décembre.
Hormis l'engagement d'opérations en Bosnie, en Macédoine et au Congo, le premier semestre 2003 aura été à l'image du précédent. Même s'ils méritent d'être regardés de près, les dossiers relevant de la présidence grecque auront connu peu d'avancées significatives. En parallèle, un foisonnement d'initiatives et de travaux révèle l'implication de plusieurs acteurs dans la défense européenne, dont la Commission, et souligne ainsi son dynamisme. Lire la suite
Les nombreuses opérations engagées depuis 1992 ont conduit peu à peu les états-majors en opérations à employer la fonction appelée « opérations psychologiques » par l'Otan, en complémentarité des autres fonctions notamment dans les opérations de soutien de la paix. D'un emploi initialement empirique, elle a désormais trouvé sa place dans les théâtres des opérations pour participer à la résolution des conflits dans lesquels sont engagées les démocraties.
Pour les États-Unis, l'engagement en Irak promet-il d'être un nouveau Viêt-nam ? Désormais, que de facteurs contre les États-Unis ! L'Irak n'est qu'une des scènes d'un vaste affrontement, celui qui oppose la modernité occidentale à tout ce qui lui résiste. Alors, où se trouve le terrain décisif ? Est-il en Irak ? Dans cette perspective, la guerre américaine du Viêt-nam (1964-1973) rappelle qu'un échec ou même une défaite à un niveau peut être une victoire à un autre. Le combat américain au Viêt-nam a « fixé » le conflit Est-Ouest pendant une décennie, durant laquelle l'Asie non-communiste a décollé, montrant que le communisme n'était plus l'avenir de cette région. De même, l'affaire irakienne s'inscrit dans un enjeu beaucoup plus vaste : la transformation du Proche-Orient. Alors pourquoi la victoire ? Pourquoi la défaite ? Trois éléments sont finalement décisifs : la puissance comme capacité d'innovation et de création ; le soutien du vent de l'histoire ; enfin, mais seulement en dernier ressort, une conception claire de ce que l'on veut faire.
Chroniques
Pourquoi s’intéresser particulièrement aux projets de navires en cours, à l’heure actuelle ? Lire la suite
À partir des orientations du rapport Carraz-Hyest (1), le précédent gouvernement avait entrepris de procéder à des redéploiements entre la Police nationale et la Gendarmerie nationale (2). Ces opérations ont pour objectif, rappelons-le, de favoriser la mise en œuvre de zones de compétence plus homogènes, plus cohérentes, en termes de délinquance et d’emploi rationnel des moyens publics. Lire la suite
Bibliographie
Pour ceux qui le connaissent, Pierre Gallois est un modèle de jeunesse et d’ardeur. Ce livre en est une nouvelle illustration. L’auteur s’y fait le porte-parole du Comité pour une Europe plurielle et indépendante, fondé par l’ambassadeur Chambon, qui préface l’ouvrage. Pas de confusion, cette Europe-là est à l’inverse de celle qu’on nous prépare. Lire la suite
« Les opérations spéciales sont des activités militaires menées par des forces spécialement désignées, organisées, entraînées et équipées, utilisant des techniques opérationnelles et des modes d’action inhabituels aux forces conventionnelles, ou en coordination avec celles-ci, pour atteindre des objectifs politiques, militaires, psychologiques ou économiques. Des considérations politico-militaires peuvent nécessiter le recours à des techniques ouvertes, couvertes ou discrètes, et l’acceptation d’un niveau de risque physique et politique non compatible avec les opérations conventionnelles ». Fort de cette définition, proposée par le glossaire interarmées de terminologie militaire, Pascal Le Pautremat, docteur en histoire contemporaine, spécialisé en histoire militaire et officier de réserve, dresse un intéressant état des lieux du monde des actions spéciales. Lire la suite
François Renouard, diplomate, publie le texte de leçons que son père Yves, grand historien et détenteur de titres universitaires éminents, donna à ses étudiants étrangers en 1948 à l’Institut d’études politiques de Bordeaux et à la Sorbonne. Plus précisément, deux d’entre elles portent sur « L’unité française » et cinq autres sur « Les caractères généraux de la civilisation française ». Lire la suite
L’auteur, historien californien, entend montrer la constante supériorité militaire de l’Occident, en s’appuyant sur les exemples de neuf batailles caractéristiques étudiées dans l’ordre chronologique depuis la « victoire spirituelle » de Salamine jusqu’au Têt, vingt-cinq siècles plus tard. Aussi ne figurent sur la liste ni Bouvines, ni Austerlitz, ni Verdun, jugés affrontements internes. Parmi le choix effectué, toujours discutable comme le reconnaît volontiers Victor Davis Hanson, tout au plus peut-on s’étonner de la préférence accordée à Cannes plutôt qu’à Zama. Lire la suite
Sur les traces de son père Jean-François Chauvel, grand reporter au service étranger du Figaro, Patrick Chauvel nous livre son expérience de rapporteur de guerre au service du photojournalisme. Depuis trente-cinq ans, de la guerre des Six-Jours en 1967 à la Tchétchénie en 1994, il a couvert les conflits du XXe siècle (le Vietnam, le Cambodge, l’Irlande, l’Érythrée, le Liban, l’Iran, Panama…). Lire la suite
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