L'aéronautique navale en Algérie (1954-1962)
Tout au long de cet ouvrage Henri Robin expose avec une grande clarté les raisons de la présence des forces de l’aéronautique navale de 1954 à 1962 en Algérie et le sens de leur action.
Articulée en deux volets, cette analyse aborde, tout d’abord, les événements généraux de ce que l’on qualifie aujourd’hui de guerre d’Algérie en détaillant le commandement, l’implantation, la composition et l’organisation des forces en présence, puis sont étudiées de façon extrêmement complète les opérations menées par les formations de l’aéronautique navale dans la grande diversité des missions qui leur ont été confiées : surveillance maritime et des frontières ; assaut, appui aérien et bombardement ; défense aérienne, opérations héliportées et soutien des forces. L’auteur relate ainsi la contribution des unités de l’aéronautique navale, dans leur diversité la plus étendue : flottille d’aviation embarquée, d’aviation de patrouille maritime, d’hélicoptères, sans oublier les escadrilles engagées elles aussi dans le cycle opérationnel.
Il souligne de la sorte combien, loin d’avoir constitué une simple force de complément, l’aéronautique navale a déployé en Algérie la totalité de ses composantes, sans exception, et y a même créé et développé de nouveaux concepts tactiques fondés sur l’emploi des hélicoptères, qui ouvrira la voie à l’action d’un système d’armes qui deviendra rapidement une composante majeure des engagements futurs.
Cette présence des éléments aériens de la Marine ne se limitait toutefois pas à l’Algérie, mais s’étendait au Maroc et à la Tunisie. Les opérations aéronavales engagées furent ainsi conduites avec des unités affectées en Afrique du Nord mais aussi par des unités régulièrement déployées à partir de la métropole.
S’appuyant sur les carnets de vol, ainsi que les notes ou archives personnelles des participants à ce conflit, l’auteur a rassemblé une abondante documentation ainsi que d’enrichissants témoignages. De très nombreuses annexes, en outre, viennent enrichir cette étude en détaillant notamment les autorités civiles et militaires en poste, les caractéristiques techniques des aéronefs engagés, les insignes des unités constituées et enfin le rappel des trop nombreux morts en service aérien commandé ; le tout agrémenté d’un nombre important d’éléments iconographiques ainsi que de cartes et plans émanant du service historique de la Marine nationale ou de collections privées.
Officier en chef des Équipages (H) Henri Robin a servi dans l’aéronautique navale de 1953 à 1993 ; durant cette période où il a exercé de nombreuses responsabilités dans les domaines techniques, il fut notamment responsable au sein du service central de l’aéronautique navale de la mise en œuvre de la plupart des aéronefs en service, ainsi que de la mise au point des systèmes d’armes des aéronefs nouveaux. ♦