From Command to Market Economy in Hungary under the Guidance of IMF
L’auteur, juriste et économiste, ancien de la Banque mondiale, analyse la transition de l’économie hongroise vers le système capitaliste (économie de marché). De plus, à partir du cas hongrois, preuves à l’appui, il réfléchit sur le rôle des responsables du FMI (et de la Banque mondiale) dans la formulation de politiques économiques entre 1990 et 2001 dans les Pecos. Lucidement, il présente aussi l’attitude, devant les problèmes concrets à résoudre et face au FMI, de responsables politiques locaux (les correspondances entre le FMI et le gouvernement, avec les commentaires de l’auteur, seront une lecture utile pour tous ceux qui cherchent à comprendre le processus de transition dans les Pecos ; sur tout le processus d’adaptation de ces pays une fois dans l’UE).
Le livre est riche en données statistiques, de toute nature, nécessaires à la fois pour la bonne intelligence du sujet traité et pour tous ceux (économistes, politologues, historiens de faits économiques, etc.) qui s’intéressent à l’intégration européenne, au processus de transition, et à leur interdépendance. Le livre est divisé en quatre parties, un post-scriptum, un compendium historique hongrois (1920-1989), et une chronologie de l’époque de transition (1990-1999).
La première partie place la transition hongroise dans son environnement national et international (le FMI, les théories plus ou moins justes et souvent inadaptées à la situation concrète), idéologies dominantes (qui replacent l’effort d’étudier et de comprendre avant de prescrire une thérapie), les erreurs qui s’ensuivent, ainsi que les conséquences pour les ménages, les entreprises et l’État en Hongrie (chômage, désindustrialisation, déficits) et, partant, dans d’autres Pecos.
La deuxième partie est consacrée à l’analyse, à la fois pratique et théorique, de la politique anti-inflationniste, de la manière dont la dette publique est gérée et au processus de négociations avec l’UE.
La troisième partie traite de la politique fiscale, celle des taux de change, ainsi que de la politique de revenu.
La quatrième partie est une synthèse qui met en évidence la croissance, l’emploi et l’équilibre extérieur du pays.
Dans le post-scriptum, l’auteur fait l’inventaire des difficultés permanentes de l’économie hongroise : la corruption, l’incompétence, la bureaucratie, le chômage, et autres faiblesses qui la rendent vulnérable face à la concurrence européenne, etc.
La partie historique donne les repères pour que le lecteur place les événements, les hommes et les idées dans leur cadre temporel (o tempora, o mores !).
Les brèves réflexions de l’auteur sur la globalisation, les flux d’idées… – produit d’une expérience vécue – nous changent de ceux sortis des ateliers de prêt-à-penser.
Comme souvent, derrière les œuvres des hommes, il y a une femme lucide, il faut rendre hommage à Mme Erzsebet Gidai, doyen de la faculté d’économie de l’université de Sopron (Hongrie), qui a commandé le livre à Pongraz Nagy. Espérons que le successeur de Mme Gidai, le professeur Judit Balasz, saura utiliser aussi les compétences de Pongraz Nagy. ♦