Un monde unipolaire en question Lire la suite

  p. 5-7

La Russie

Si le passé impérial russe est désormais bien lointain – nostalgie d’une gloire à jamais disparue, en revanche le soviétisme est encore présent dans tous les esprits. Certaines pratiques politiques ressurgissent, et le peuple reste coupé des élites. L’analyse et la réflexion sur ce passé récent restent toujours nécessaires. La Russie cherche tout à la fois à s’en détacher et y revenir pour ce qui en est de l’instauration d’un certain ordre, d’un minimum de politique sociale ou la recherche d’une influence accrue sur la scène internationale, à commencer par son environnement immédiat. La Russie change chaque jour, à son rythme, avec son cortège de problèmes ; elle ne saurait faire peau neuve en un tournemain sans se déchirer.

  p. 8-27

La Russie est confrontée à des choix majeurs dans la recherche d’une stratégie pétrolière optimale. Devenue le premier exportateur mondial de brut, elle profite de la politique des États-Unis, premier importateur, qui cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement pour diminuer, après le 11 septembre 2001, leur dépendance de l’Arabie saoudite et plus généralement du Proche-Orient, instable et détenteur des plus grandes réserves de pétrole au monde. De son côté, Moscou tente de diminuer l’importance relative de la rente pétrolière et ne pas subir les fluctuations du prix du brut en diversifiant la structure de son économie. Ces choix pèsent lourdement sur la politique russe - aussi bien étrangère qu’interne - à l’approche de l’élection présidentielle de mars 2004.

  p. 28-42

La Russie est divisée entre la « bulle oligarchique » qui se comporte en acteur multinational transgressant souvent la légalité, et la « Russie arrêtée » qui empêche le pays de devenir un pôle de richesse mondial. Quant à la population, elle est la grande oubliée de l’histoire. Conscients du délabrement de leur terre natale, les oligarques ont dans leur majorité compris qu’ils ne pouvaient plus rester dans une conception « nationale » des affaires. Pour agrandir leur empire, ils ont besoin de partenaires solides, dont la plupart opèrent hors de la Communauté des États indépendants (CEI). La volonté des oligarques sera vraisemblablement un critère essentiel lors de la prochaine élection présidentielle de mars 2004.

  p. 43-54

Au mois d’octobre, le ministre russe de la Défense présentait un rapport sur la réorganisation des forces armées et la planification militaire, partant des intérêts nationaux, de la place de la Russie dans le monde et des dangers pour la sécurité nationale. Il évoquait, dans ce cadre, le nouveau système d’engagements vis-à-vis des alliés de la Russie et le partenariat avec les États-Unis et l’Otan, ainsi que le maintien d’une dissuasion stratégique. Cette nouvelle doctrine, appelée à évoluer avec le temps, suscite déjà bien des débats…

  p. 55-71

La Russie a une carte spécifique à jouer dans l’espace post-soviétique, zone de ses intérêts nationaux. En Géorgie, cette carte est économique : qu’il s'agisse de la question énergétique ou du commerce bilatéral, la Russie est intéressée à l’essor économique de son voisin. Elle a également une importante carte stratégique à jouer dans la région. C’est pourquoi elle a besoin d’une Géorgie stable, prélude au règlement de nombreux points noirs ; mais la Géorgie peut-elle parvenir à la stabilité sans l’aide de la Russie ?

  p. 72-76

La guérilla tchétchène a changé de tactique. Elle a transféré ses actions à l’extérieur de la Tchétchénie. En revanche, la direction russe continue à insister sur un « règlement » politique, visant à exclure les indépendantistes. La scission russo-tchétchène est profonde et ancienne. Elle remonte à la déportation de 1944. Le conflit tchétchène nécessite une approche géopolitique, prévoyant une recomposition du Moyen-Orient et une restructuration de la CEI.

  p. 77-92

Repères - Opinions - Débats

Le rédacteur décrit l’Afghanistan à l’heure de la reconstruction, au travers d’un jeu équestre confus et brutal, le Bouzkachi, qui reflète la situation actuelle. La complexité des enjeux internes et externes trouble la lisibilité de la partie, mais ne doit pas faire oublier que la France peut y conduire une politique d’influence en s’appuyant sur la crédibilité avérée de ses cadres. En œuvrant tout à la fois sur l’éducation, la santé, l’agriculture, le renforcement institutionnel et le patrimoine, elle favorise une stabilité sur le long terme et s’assure une place en Asie centrale, zone dont l’intérêt géopolitique ne cesse de croître.

  p. 93-106

L’Asie orientale connaît désormais une nouvelle cartographie de la croissance économique. À l’atonie de l’empire du Soleil-Levant s’oppose la dynamique du monde chinois. Le Front de la démocratie et la géopolitique des régimes y sont en pleine évolution. L’effet 11 septembre y a généré une reconfiguration d’alliances et d’actions, de l’Indonésie aux Philippines. La guerre en Irak est l’occasion pour la « nouvelle Asie » de définir ses positions face aux États-Unis, tandis que le Japon opère une mutation pour tenter de retrouver une position d’acteur global. Ce, alors que la Chine entend devenir une puissance navale contestant d’ici à vingt ans la prééminence militaire américaine dans le Pacifique.

  p. 107-118

Spécialiste de cette zone qu’il a beaucoup pratiquée, l’amiral Labrousse évoque les enjeux de cette mer Rouge, objet de beaucoup de convoitises : problèmes de contrôle des eaux dans un détroit international à l’importance stratégique évidente ; problèmes de frontières terrestres qui se répercutent en mer ; problèmes de souveraineté, d’accès à la mer de l’Éthiopie ; problèmes des détroits, Bab el-Mandeb essentiellement. Les solutions proposées par les riverains devront respecter la libre circulation dans toute la zone pour que la communauté internationale respecte les nouvelles dispositions qui pourraient être mises en place. Aucune atteinte à cette liberté de transit, y compris pour les flottes des puissances maritimes, ne saurait être tolérée par les États-Unis. Lire les premières lignes

  p. 119-131

Continent en proie à tous les maux, du conflit armé traditionnel à l’armement sophistiqué en passant par la guerre civile ou la lutte ethnique la plus barbare, affaibli par une épidémie de sida sans précédent dont on ne voit pas la fin, oublié par les bienfaits de la mondialisation et à la remorque du bon vouloir des économies des pays développés, l’Afrique est-elle également en passe de devenir le terrain de prédilection de mouvements terroristes ? C’est ce qu’on pourrait déduire des réflexions américaines où la guerre mondiale déclarée contre le terrorisme donne aux considérations géopolitiques un éclairage nouveau auquel l’Afrique n’échappe pas. Cette analyse se propose de faire un état des lieux afin d’y voir plus clair et de tenter de discerner le bien-fondé des menaces, des cris d’orfraie d’une Administration traumatisée jusqu’à l’obsession par sa lutte contre le terrorisme.

  p. 132-145

Le statut des militaires

Constatant que depuis trente ans — âge du statut général des militaires — « la société a beaucoup évolué », que la professionnalisation des armées « a sensiblement modifié la nature du lien entre l’armée et la Nation », le ministre de la Défense créait, en décembre 2004, une commission, appelée à proposer « les adaptations nécessaires du statut militaire concernant les droits civils et politiques, les garanties accordées aux militaires, les modes de concertation, l’adaptation des règles de gestion du personnel » (lettre de mission du ministre de la Défense, 23 décembre 2002). Lire la suite

  p. 147-147

La loi du 13 juillet 1972 portant statut général des militaires, amendée par la loi du 30 octobre 1975, pérennise depuis trente ans le cadre juridique de « l’identité militaire française » (1). Aujourd’hui, où est présentée une nouvelle réforme, l’auteur rappelle les origines et les buts du statut général actuel, en analyse la mise en œuvre et en montre l’évolution pendant les années écoulées. Lire la suite

  p. 149-163

Les militaires bénéficiaient autrefois dans la Nation d’une considération due à la noblesse du métier des armes mais aussi à la protection d’un statut qui en compensait – partiellement – les dangers. Le progrès général social heureusement gagné au cours des dernières décennies a banalisé ce statut cependant que, corrélativement, certains de ses avantages disparaissaient, la professionnalisation est venue, les temps ont changé. Une profonde révision du statut était donc souhaitée par certains. Un rapport très intéressant élaboré par une commission ad hoc présidée par le plus haut fonctionnaire de l’État vient d’être remis par celui-ci au ministre de la Défense qui avait avec précision déterminé les lignes directrices de sa mission. Ce rapport propose-t-il une réforme ou un simple aggiornamento ?

  p. 164-169

La révision du statut général des armées était présentée comme une grande réforme, répondant aux vœux annuels successifs du chef des armées. La commission mise en place le 5 février 2003 par le ministre de la Défense a suivi la démarche proposée par celle-ci. Le rapport publié sur le site de la Dicod, en ne précisant pas les termes exacts de la mission confiée à cette imposante commission, ne semble pas de nature à infléchir la situation actuelle. L’armée « professionnelle » n’est plus l’armée de conscription ; la société a beaucoup évolué depuis 1972 ; mais le statut ne subit que quelques très modestes retouches. Les membres de cette armée peuvent-ils encore être tenus à l’écart de la fonction publique, alors que la notion même de défense évolue de plus en plus vers celle, encore mal définie, de sécurité. Telles sont les deux grandes interrogations de cet article.

  p. 170-178

Chroniques

  p. 179-188

Les statistiques de la délinquance semblent mettre en évidence, ces dernières années, une inflation inquiétante du nombre de mineurs impliqués dans la progression de l’insécurité. La délinquance est-elle de plus en plus jeune, de plus en plus violente ? Avant d’apporter quelques éléments de réponse à cette question lancinante, deux observations préliminaires doivent être formulées. Tout d’abord, d’un point de vue méthodologique : la difficulté de mesurer le phénomène insécuritaire doit inciter à la plus extrême prudence, la mesure de la délinquance étant le plus souvent réduite à la compilation périodique de données policières qui, loin de constituer les comptes d’apothicaire de l’insécurité, représentent surtout le reflet de l’activité des forces de police et de gendarmerie. Ensuite, sur un plan plus général : le mineur délinquant, par-delà l’émotion provoquée par ses actes et les sanctions (d’ordre éducatif) susceptibles d’y répondre, doit être considéré avant tout comme une victime. Lire la suite

  p. 189-191

La Délégation générale pour l’armement (DGA) vient de terminer les essais de réception du premier drone tactique intégré, le « système de drones tactiques intérimaire » (SDTI), destiné à l’Armée de terre. Cette campagne d’essais en vol de réception, réalisés avec Sagem, a eu lieu sur la base d’essais d’Istres (Centre d’essais en vol de la DGA) et constitue le dernier jalon majeur de la réalisation du programme avant la livraison aux forces. Lire la suite

  p. 192-193

1 – 80 citoyens d’Europe, civils et militaires, universitaires, journalistes et jeunes, animés par la même volonté de faire progresser l’Europe de la sécurité et de la défense, se sont rencontrés au Conseil de l’Europe à Strasbourg et à Klingenthal, les 15, 16 et 17 octobre 2003. Ce séminaire, organisé par Cidan, en partenariat avec l’École de la Paix de Grenoble, EuroDéfense et Cidem (civisme et démocratie), a prolongé deux réunions antérieures : 5 pays en 2001, Allemagne, Belgique, Espagne, France et Grande-Bretagne ; 10 pays en 2002, les mêmes qu’en 2001, rejoints par quatre pays de l’Union européenne, Autriche, Grèce, Italie et Suède, et par la Pologne, pays candidat à l’époque ; 19 pays en 2003, ceux de 2001 et 2002, rejoints par quatre pays de l’UE, Finlande, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal, quatre nouveaux membres en 2004, Hongrie, Lettonie, Slovaquie et Tchéquie et un candidat, la Bulgarie. Lire la suite

  p. 194-195
  p. 196-203

Bibliographie

Centre d'histoire militaire et d'études de défense nationale de Montpellier : Du plan de Lattre en Tunisie au maréchalat  ; Lavauzelle, 2003 ; 120 pages - Pierre Morisot

670 pages, 2 500 entrées, 100 spécialistes, le patronage d’Yves Lacoste, une importante contribution du Centre d’études et de recherches internationales (Ceri), voilà du sérieux pour ce vingt-troisième annuaire mondial. Comme ses prédécesseurs, celui-ci comporte un corps solide présentant « Tous les pays du monde », soit 226 États souverains ou territoires sous tutelle, regroupés en 38 ensembles géopolitiques. Ce corps a une tête, synthèse d’une soixantaine de pages intitulée « Un monde en mutation », et une queue, faite d’annexes dont la plus notable est le classement des pays selon un « indicateur de développement humain » aux résultats parfois surprenants. Lire la suite

  p. 204-204

Ce petit ouvrage – réalisé à l’initiative de l’université Paul Valéry à l’occasion du cinquantenaire de l’attribution, pratiquement posthume, du bâton – comporte une dizaine de textes de longueur et d’intérêt variables, dont trois de la main du général. En raison sans doute de l’origine géographique des concepteurs (Carles et Cambon de Lavalette), il y est beaucoup question de l’action dans l’actuelle capitale du Languedoc-Roussillon (qui bénéficie également de la quasi-totalité de l’iconographie) : épisode de novembre 1942 (qui ne fut pas une simple « équipée burlesque » à la Soubise), libération de la ville, discours… Si le parcours tunisien traité par le général Delmas a sa place, le lecteur sera surpris de ne voir citée que de façon très allusive la période indochinoise, courte mais décisive, notamment pour le couronnement de la carrière. Lire la suite

  p. 204-205

En 1940, le futur professeur Jean Bernard a trente-trois ans. Jeune médecin tout juste démobilisé il n’accepte ni la défaite, ni l’armistice, ni l’occupation. Contacté par les frères René et Alexandre Parodi, il entre en résistance. Courant avril 1943 les Allemands l’arrêtent. Emprisonné à Fresnes, cellule 359, il y reste jusqu’à la fin de l’année. Sa levée d’écrou tient du miracle : il n’a été appréhendé que sur les soupçons d’une ordonnance délivrée par le fils d’un résistant connu. Lire la suite

  p. 205-205

Pongrac Nagy : From Command to Market Economy in Hungary under the Guidance of IMF  ; Academiai Kiado Budapest, 2003 ; 355 pages - Ivo Paparella

L’auteur, juriste et économiste, ancien de la Banque mondiale, analyse la transition de l’économie hongroise vers le système capitaliste (économie de marché). De plus, à partir du cas hongrois, preuves à l’appui, il réfléchit sur le rôle des responsables du FMI (et de la Banque mondiale) dans la formulation de politiques économiques entre 1990 et 2001 dans les Pecos. Lucidement, il présente aussi l’attitude, devant les problèmes concrets à résoudre et face au FMI, de responsables politiques locaux (les correspondances entre le FMI et le gouvernement, avec les commentaires de l’auteur, seront une lecture utile pour tous ceux qui cherchent à comprendre le processus de transition dans les Pecos ; sur tout le processus d’adaptation de ces pays une fois dans l’UE). Lire la suite

  p. 206-206

Revue Défense Nationale - Janvier 2004 - n° 660

Revue Défense Nationale - Janvier 2004 - n° 660

Un monde unipolaire en question

L’année 2003 a été riche en événements engageant l’avenir.

Irak

L’invasion de l’Irak par les États-Unis sans mandat international, la chute du régime irakien, les difficultés de la coalition à rétablir paix et sécurité, la montée en puissance sur place d’une résistance nationale et d’un terrorisme international qui a compris la vulnérabilité des États-Unis résultant de la présence de leurs forces armées sur place. La capture de Saddam Hussein constitue une victoire symbolique et psychologique puissante pour l’Administration américaine, mais son arrestation ne met pas fin à la résistance pour autant ; son état physique et ses conditions de survie montrent qu’il n’était pas l’organisateur de cette résistance. Les États-Unis vont avoir à gérer l’impatience chiite et la montée des communautarismes ; un scénario « libanais » n’est pas à exclure.

Israël-Palestine

Le blocage israélo-palestinien perdure, s’aggrave et interdit tout processus d’évolution au Proche et Moyen-Orient ainsi que dans le bassin méditerranéen, y compris le dialogue Nord-Sud. Certains stratèges civils du Pentagone pensaient que le chemin de Jérusalem passait par Bagdad, on peut se demander si le chemin de Bagdad ne passe pas par Jérusalem.

Émergence chinoise

L’année 2003 a également été marquée pas la perception de plus en plus aiguë de l’émergence d’un « monde chinois » en Asie, dont le poids politique s’affirme dans la gestion de la crise États-Unis/Corée du Nord comme dans la déclaration sans ambiguïté concernant les velléités d’indépendance de Taiwan ; et dont le poids économique (croissance, réserves de change et parité du yuan) est de plus en plus patent.

Implosion européenne

Enfin la tragédie la plus grave, pour nous Européens, est l’implosion de l’Europe politique naissante. Depuis 1989 les intérêts stratégiques des États-Unis et ceux de l’Union européenne ne sont plus identiques même si nous partageons un certain nombre de valeurs communes, et si nos échanges commerciaux se montent à un milliard d’euros chaque jour. La crise irakienne n’en a été qu’un révélateur parmi d’autres.

Les États-Unis sont opposés à l’émergence d’une Europe politique et l’année 2003 a comblé leurs vœux dans ce domaine. Ils sont dans leur rôle, même si l’on peut estimer que leur intérêt bien compris dans le long terme serait d’établir avec l’Union européenne un partenariat plutôt qu’une relation de vassalité.

L’échec est d’abord le nôtre ; l’incapacité des 25 à se mettre d’accord sur une Constitution, qui annulait les aberrations du calamiteux Sommet de Nice, hypothèque gravement l’avenir de l’Europe. Le pire n’est jamais certain et la nécessité d’une « Europe puissance » demeure dans un monde conflictuel où le nationalisme se développe en particulier chez nos deux partenaires que sont les États-Unis et la Chine. Cette « Europe puissance » se fera entre les principaux États de l’Union, mais probablement en dehors d’elle, ce qui est dommageable mais non irréversible.

États-Unis, Chine, Union européenne

De nouvelles relations

Dans les années à venir la sécurité, le développement, la prospérité et la paix dans le monde reposeront principalement sur la qualité du dialogue, le respect mutuel et la confiance, établis entre les trois entités que sont les États-Unis, la Chine et l’Union européenne.

Il apparaît important d’institutionnaliser ces échanges permanents au niveau stratégique afin d’éviter toute erreur d’interprétation des intentions de l’autre, et de mettre en place un véritable outil de prévention de crises.

Évolution interne

La qualité de ces relations dépend aussi de l’évolution interne de chacun des acteurs qu’il convient de suivre avec vigilance :

– États-Unis : république ou dérive impériale accentuée ?
– Chine : capacité du régime à intégrer les mutations de la société tout en conservant sa légitimité ?
– Europe : simple zone de libre-échange ou puissance régionale ?

Comme le soulignait déjà Confucius, l’homme de « bien » prend naturellement en compte l’intérêt universel tandis que l’homme de « peu » défend des intérêts égoïstes. La dernière réunion de Bruxelles a montré que l’Europe des États disposait encore de trop peu d’hommes de « bien ». ♦

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Le Comité d’études de défense nationale présente aux lecteurs de la revue Défense Nationale ses meilleurs voeux pour l’année nouvelle qu’il aborde sans illusions mais non sans foi.

Christian Quesnot

Revue Défense Nationale - Janvier 2004 - n° 660

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