Armée de terre - Communiqué de presse
La Délégation générale pour l’armement (DGA) vient de terminer les essais de réception du premier drone tactique intégré, le « système de drones tactiques intérimaire » (SDTI), destiné à l’Armée de terre. Cette campagne d’essais en vol de réception, réalisés avec Sagem, a eu lieu sur la base d’essais d’Istres (Centre d’essais en vol de la DGA) et constitue le dernier jalon majeur de la réalisation du programme avant la livraison aux forces.
Le SDTI représente la deuxième génération de drones : permanence du renseignement, transmission des données en temps réel, dualité observation et acquisition d’objectifs, et intégration dans le réseau de combat infocentré. Composé de dix-huit véhicules aériens et de quatre stations sol, il est équipé d’un système optronique permettant de réaliser de l’imagerie visible et infrarouge transmise par liaison de données en temps réel aux unités déployées sur les théâtres d’opérations. Ce système de drone est destiné à des missions de reconnaissance, de surveillance et d’acquisition de cibles tactiques, fixes ou mobiles.
La DGA utilise des capacités techniques spécialisées pour les essais
Les campagnes d’essais de réception constituent la phase finale d’une conduite de programme et permettent de valider techniquement que le système est conforme aux spécifications.
Pour la conduite de ces essais, la DGA s’appuie sur des capacités propres, au sein de sa direction des centres d’expertise et d’essais, notamment sur des moyens de trajectographie, d’analyse de fréquences, de gestion de la sécurité des vols, cibles calibrées, etc.
Campagne d’essais de réception
Après les essais de convoyage par véhicule à l’Établissement technique d’Angers (ETAS), pour tester l’aptitude du SDTI à la mobilité routière et tactique, et l’analyse par le Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) et le Centre d’essais en vol (CEV) du dossier de sécurité des vols, les derniers essais de la DGA sont intervenus au CEV, afin de mesurer les performances de vol (altitude maximum, vitesse) ; tester l’endurance du drone (plus de 5 heures) ; tester les capacités d’observation de jour et de nuit ; tester le transfert de contrôle entre deux stations-sol ; opérer un vol de deux drones, contrôlés par une seule station-sol.
Sur un programme comme le SDTI, la sécurité des vols est un élément de contrainte important puisque le drone s’insère, lors des vols d’essais, dans la circulation aérienne d’autres aéronefs militaires. Les essais sont soumis à autorisation de vol.
Tester l’intégration dans le réseau de combat aéroterrestre
La DGA a vérifié l’intégration du système complexe qu’est le SDTI : performances particulières et validation de la chaîne de transmission de l’information dans sa globalité. Elle a ainsi testé les liaisons avec les systèmes d’information opérationnels (Atlas Canon, SIC-F, etc.). Ainsi le SDTI est prêt à s’insérer dans le système numérisé du combat aéroterrestre, et notamment dans l’espace aérien du champ de bataille, dans lequel évoluent également d’autres aéronefs.
Les essais à présent achevés vont être dépouillés et analysés pour vérifier la conformité avec les spécifications techniques, avant de passer à la phase de formation des premiers utilisateurs de l’Armée de terre. Le SDTI devrait lui être livré en juin 2004.
Le SDTI, deuxième génération de drones pour l’Armée de terre
Ce système de drone va ainsi apporter à l’Armée de terre une capacité supplémentaire d’observation et d’acquisition d’objectif, une réduction de l’exposition des combattants au danger et une diminution du temps de transmission du renseignement arrivant au bon échelon du commandement pour une décision tactique optimum.
10 décembre 2003