La Russie est confrontée à des choix majeurs dans la recherche d’une stratégie pétrolière optimale. Devenue le premier exportateur mondial de brut, elle profite de la politique des États-Unis, premier importateur, qui cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement pour diminuer, après le 11 septembre 2001, leur dépendance de l’Arabie saoudite et plus généralement du Proche-Orient, instable et détenteur des plus grandes réserves de pétrole au monde. De son côté, Moscou tente de diminuer l’importance relative de la rente pétrolière et ne pas subir les fluctuations du prix du brut en diversifiant la structure de son économie. Ces choix pèsent lourdement sur la politique russe - aussi bien étrangère qu’interne - à l’approche de l’élection présidentielle de mars 2004.