Éditorial - Politique spatiale
L’Europe s’engage dans une politique spatiale.
Sans doute n’est-elle pas encore officiellement compétente comme le prévoit le projet de Constitution ; sans doute n’a-t-elle pas encore les moyens financiers correspondants ; sans doute les efforts nationaux sont-ils dispersés et insuffisants ; sans doute, mais les choses avancent. Des programmes conjoints avec l’ESA se mettent en place ; Galileo et GMES en sont les principaux qui contribueront à l’autonomie stratégique. Certes les financements sont laborieux à mettre en place, les négociations sont longues et difficiles, mais avec le Livre blanc la direction est tracée, les objectifs sont fixés ; le plan d’action est établi et le programme spatial européen est ébauché.
En l’absence d’article du commissaire européen chargé de l’Espace, M. Philippe Busquin, qui n’a pu nous le fournir à temps, nous publions des extraits du Livre blanc adopté à l’automne dernier. Comme il se doit dans une revue intitulée Défense Nationale, l’accent a été mis sur les questions de sécurité dans le choix des extraits ; mais c’est tout l’ensemble du Livre blanc qu’il faut lire ; y compris les annexes (lignes d’action, feuille de route, glossaire).
Fidèle à sa vocation, la revue Défense Nationale en proposant ce dossier sur l’Espace européen, très orienté sur la sécurité, souhaite participer au débat et contribuer à l’élaboration de l’Europe puissance, dotée des moyens lui permettant de décider et d’agir pour la sécurité, le développement, la prospérité et la paix dans le monde. La volonté de la Chine et de l’Inde d’entrer dans le projet Galileo n’est-elle pas l’indice que l’Union est sur la bonne voie et que l’espace, pas plus que d’autres domaines, ne doit demeurer unipolaire ?
Bonne lecture. ♦