Dix ans après les accords de Dayton, on pourrait penser qu’il n’y a plus rien à dire sur la Bosnie, d’un point de vue militaire, ou sécuritaire. Toutefois, la France y est encore très présente, même si son action change de forme. Alors que l’Union européenne devrait reprendre à l’Otan la mission de la Sfor l’hiver prochain, il paraît utile de faire le point : de la situation sur le terrain, du dispositif français actuellement en place, enfin des changements en cours avant la relève par une éventuelle Eufor.
Bosnie, dix ans après
En octobre 2003, sur la passerelle de Mostar qui longe le vieux pont en reconstruction, un groupe de touristes français profite des derniers beaux jours, et croise quelques militaires de la Sfor : « Tiens, des militaires français, que faites-vous là ? ». Cette surprise signe bien le retour à une normalité sur le terrain, qui se traduit aussi par l’absence de couverture médiatique du pays. Effectivement, on pourrait penser qu’il n’y a plus rien à dire de la Bosnie, d’un point de vue militaire, ou sécuritaire. Toutefois, la France y est encore très présente, même si son action change de forme. Alors que l’Union européenne devrait reprendre la mission de la Sfor à l’hiver prochain, il paraît utile de faire le point : tout d’abord de la situation sur le terrain, puis du dispositif français actuellement en place, enfin des changements en cours avant la relève par une éventuelle Eufor.
Une situation stabilisée, malgré des faiblesses économiques
La situation est l’héritière d’un processus initié par les Accords de Dayton : les forces armées sont sous contrôle, la situation ethnique calmée, mais la situation économique dégradée provoque une situation politique tâtonnante.
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