Les espaces aéromaritimes et les forces aéronavales ont occupé une place centrale dans la préparation et l'exécution de l'intervention militaire américano-britannique en Irak. L'opération Iraqi Freedom révèle aussi l'ampleur de la mutation amorcée au sein de la Marine américaine pour accroître la contribution des forces aéronavales aux opérations interarmées.
Iraqi Freedom apporte un éclairage unique sur l'utilisation par les États-Unis, seule puissance militaire aujourd'hui à vocation mondiale, des espaces aéromaritimes comme première ligne de défense et comme environnement privilégié des opérations de projection de forces et de puissance. Elle constitue ainsi une source riche d'enseignements au moment où l'Europe cherche à mieux définir les enjeux capacitaires d'une politique de défense commune, soutien de ses ambitions politiques à l'échelle mondiale.
Le conflit irakien souligne l’importance des espaces aéromaritimes dans les opérations de projection de puissance et de forces, à la fois comme voies d’accès privilégié aux zones de crises et comme espace stratégique de manœuvre pour la conduite et le soutien des opérations à terre.
En prélude à leur implication directe dans les quelques semaines de la phase de coercition, les forces aéronavales ont pris une part prépondérante dans le façonnage amont du théâtre d’opérations et la réalisation des actions précurseurs dans les domaines militaire, politique, médiatique et diplomatique.
L’analyse de l’opération Iraqi Freedom témoigne des évolutions suivies par la Marine américaine pour le développement de capacités d’intervention au profit et aux côtés des forces aéroterrestres. Elle confirme la prééminence accordée aujourd’hui par l’US Navy à l’action contre la terre selon les principes énoncés dans le document prospectif « Sea Power 21 ».
Le cloisonnement amont du théatre d’opérations
La mer, voie d’accès privilégiée aux zones de crise
Maîtriser la globalité de l’espace d’opérations aéromaritimes
Prépositionnement et réduction de « l’empreinte au sol »
Un espace de manœuvre pour l’action vers la terre
Conclusion