La coopération militaire franco-allemande est le résultat d'une volonté politique. Aujourd'hui elle a su trouver en elle-même sa dynamique propre. Quoique très différenciés selon les armées concernées, les acquis sont pour chacune de celles-ci considérables. Cette coopération n'est plus une fin en soi : au service de l'Europe, elle est capable d'en anticiper les évolutions voire de se diluer en elle dans des structures communes. Pour garder ce rôle d'entraînement, sa spécificité binationale est à préserver, mais toujours dans l'indispensable esprit d'ouverture.
Coopération militaire franco-allemande
Le 22 janvier 2003, 40e anniversaire du Traité de l’Élysée, a été célébrée solennellement la coopération franco-allemande. Celle-ci est le fruit d’une construction progressive, au cours de laquelle la création du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité (CFADS), en 1988, constitua une étape significative.
Ce conseil réunit semestriellement les chefs d’État et de gouvernement des deux pays, les ministres des Affaires étrangères, leur directeur politique, les ministres de la Défense et les chefs d’état-major des armées. Il permet l’échange de points de vue multiples, et vise à dégager une position commune.
Le CFADS s’attache tout particulièrement à aborder les questions liées à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). La déclaration commune adoptée au terme de la session du 13 mai 2004, rappelle à cet égard les résultats obtenus dans ce cadre ainsi que les objectifs, depuis janvier 2003 et en fixe de nouveaux, pour la coopération militaire, notamment celui d’un renforcement des capacités de la Brigade franco-allemande (BFA).
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