Discours de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, le 1er octobre 2004, lors de l’ouverture de la session annuelle de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire la suite
Présentation aux sénateurs du projet de budget de la Défense pour 2005 par Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, le 21 octobre 2004. Extraits du communiqué de presse diffusé par le Sénat à l’issue de la présentation, par Mme Michèle Alliot-Marie, du budget 2005 de la Défense, aux sénateurs membres de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées (les intertitres sont de la rédaction). Lire la suite
Synthèse de l'intervention de M. l'ambassadeur de Pologne en France Jan Tombinski, le 23 juin 2004 à l'École militaire (Paris). Lire la suite
L'Europe a-t-elle, ou n'a-t-elle pas, les moyens de sa puissance ? Lui faut-il toujours ce tuteur si possessif ? On a parlé d'« inhibition incompréhensible ». Après s'être, hier, déchirée sur la guerre en Irak, elle préfère aujourd'hui tempérer, voire oublier ; ou encore se résigner. La volonté politique, qui lui fait tant défaut, n'émanera pas des textes, elle viendra des individus. Sans doute lui faudra-t-il aussi une nouvelle race d'hommes... Dans le domaine de la défense, elle rappelle, avec force et détermination, ce qu'elle disait au semestre précédent et qui reprenait déjà ce qu'elle se proposait de décider six mois auparavant. Puis, elle s'aligne. Osera-t-elle un jour s'élancer, ou l'action (politique) l'effraie-t-elle à ce point ? Les craintes, quant à cette autonomie qu'elle prétend vouloir cultiver, sont largement fondées...
La coopération militaire franco-allemande est le résultat d'une volonté politique. Aujourd'hui elle a su trouver en elle-même sa dynamique propre. Quoique très différenciés selon les armées concernées, les acquis sont pour chacune de celles-ci considérables. Cette coopération n'est plus une fin en soi : au service de l'Europe, elle est capable d'en anticiper les évolutions voire de se diluer en elle dans des structures communes. Pour garder ce rôle d'entraînement, sa spécificité binationale est à préserver, mais toujours dans l'indispensable esprit d'ouverture. Lire les premières lignes
Les forces multinationales européennes ont connu leur essor majeur dans les années 90. L'exemple et l'expression la plus aboutie à ce jour de coopération politico-militaire est sans aucun doute le Corps européen. Réalité militaire, il se heurte toutefois à de nombreux obstacles d'ordre politico-juridique, gênant son fonctionnement au quotidien et soulevant la question de sa viabilité. Cette analyse se propose de dresser un état des lieux essentiellement politico-juridique de la structure censée constituer l'embryon de défense européenne.
La situation dans la province géorgienne d'Ossétie du Sud s'est fortement dégradée l'été dernier. En suscitant la reprise des combats autour de la ville de Tskhinvali, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili n'a-t-il pas rouvert la boîte de Pandore ? Sa stratégie visant la remise au pas de la province sécessionniste est-elle tenable à l'heure où la situation caucasienne semble de plus en plus volatile ? Et que penser des rumeurs sur la présence de « cosaques » dans les rangs ossètes, illustrant par là même la complexité du jeu russe dans la région ?
Le conflit tchétchène est porteur d'une complexité que les différents intervenants sur la question ne parviennent souvent à évoquer sans subjectivité. La violence tchétchène est commise par des hommes et des femmes qui peuvent avoir été un jour des partisans et avoir échoué par la suite dans le désespoir, le crime organisé, ou dans le rigorisme islamiste. Ainsi le passage d'un conflit à un autre a-t-il propulsé les combats dans le djihad et le terrorisme que n'avait que peu connu la première guerre.
Alors que le président russe, Vladimir Poutine, a préféré ne pas se rendre au Sommet atlantique d'Istanbul (28-29 juin 2004), les forces armées nationales ont conduit d'imposantes manoeuvres militaires dans les confins extrême-orientaux du pays, et le poids diplomatique de la Russie – tant au sein de la CEI et de la jeune Communauté économique eurasienne (Eurasec) que de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) – a été réaffirmé. L'exercice dépasse la simple volonté de compenser l'élargissement de l'Otan à l'Est et la forte présence américaine dans l'« étranger-proche » de la Russie. La lutte contre le terrorisme, les enjeux logistiques et énergétiques ainsi que les configurations géopolitiques jouent en ce sens. Malgré son tropisme centre-asiatique, la Russie devra composer avec la puissance émergente de la Chine au sein de son hinterland .
Auteur d’un ouvrage étonnant J’irai jusqu’au bout du monde : une vie avec les chevaux, Jacqueline Ripart a décidé de consacrer son existence au plus noble ami de l’homme. Aujourd’hui, elle tente de sauver de l’extinction la race kirghize des petits chevaux de montagne, réputée pour son endurance, son flegme et sa sûreté sur les pentes les plus abruptes. Un album photo consacré à cette merveille de la nature vient couronner avec beaucoup de bonheur quatre années de recherches menées à pied, à cheval et en voiture jusqu’au tréfonds des Monts Célestes par cette cavalière émérite.
Le concept de Grand Moyen-Orient (GMO) est apparu officiellement il y a deux ans à Washington. À l'origine, il s'agissait d'esquisser un plan de redressement économique et sociétal pour le monde arabo-musulman et au-delà, et qui devait servir de justification à l'interventionnisme américain, pour finir quasiment oublié. Car ce Grand Moyen-Orient est un concept géopolitique à volet médiatique. Or les opinions arabo-musulmanes n'ont pas suivi. Les événements en Israël-Palestine, et en Irak, ont vidé ce plan de son sens. Pourtant, tout avait été pensé avec soin.
Présentée par le Secrétaire général de l'ONU comme la crise humanitaire la plus grave en coursconsidérée par le Congrès américain comme un génocide, la situation au Darfour est porteuse de multiples défis non seulement pour le Soudan, mais également pour l'Afrique et la communauté internationale. Entre la thèse d'une solution « avec » le Soudan et celle réclamant une action « contre » lui, les inquiétudes ne cessent de s'accroître.
Depuis plusieurs décennies, certains pays africains font face au grave problème de la circulation, de la prolifération et du trafic illicites des armes légères et de petit calibre (ALPC). Avec l'extension et la persistance des conflits ethniques et guerres civiles sur le continent, ce problème se pose actuellement en termes de sécurité publique, nationale et régionale. L'ONU et l'Union africaine ont mis en place des mécanismes mettant essentiellement l'accent sur la législation et la réglementation. Or, ces dernières ne peuvent être efficaces qu'en temps de paix, ce qui n'est pas le cas en ce moment pour plusieurs États africains ; d'où notre démarche réactive et pragmatique.
Cet article est la version abrégée d'une conférence donnée à l'École d'état-major de Libreville dans son cycle de conférences ouvertes aux stagiaires militaires et partenaires civils (mars 2004). La démocratisation comporte des exigences de restructuration pour les armées africaines en vue de leur professionnalisation. Cette restructuration nécessite, entre autres, qu'elles deviennent des armées nationales dépolitisées, au civisme affirmé ; de réelles institutions républicaines. Par ailleurs, la réappropriation par les militaires de leur propre esprit, la sortie de ces derniers du jeu politique es-qualité, leur capacité à rejeter les ordres illégaux et l'intégration de la défense de l'état de droit et des droits de l'homme dans leur doctrine de sécurité sont des exigences tout aussi nécessaires pour l'avènement des armées de la démocratie.
La destruction, outil majeur traditionnel de la capacité de coercition des forces armées, perd tous les jours un peu plus de sa légitimité au regard des opinions publiques, et voit donc réduite d'autant son utilité politique. Si elles veulent continuer à pouvoir soutenir la volonté des États, donc rester légitimes, les armées doivent trouver les voies nouvelles permettant de produire des effets politiques en préservant les vies et limitant les dommages. L'une des solutions s'impose : le retour à l'indirect, politiquement indispensable mais traditionnel parent pauvre de la pensée militaire française.
Au moment où paraîtra cet article, l'étude du projet de loi relatif au nouveau statut des militaires devrait débuter au Parlement, projet intégrant de nombreuses mesures visant à apporter plus de cohérence au sein de dispositions anciennes ou inadaptées. Par-delà cet aspect positif, force est de constater qu'en dépit des discours officiels vantant les mérites des spécificités militaires, l'ensemble s'inscrit, d'abord et sans réel souci des conditions de fonctionnement et d'efficacité opérationnelles des armées, dans un processus d'alignement, de « normalisation », du statut militaire sur celui des fonctions publiques civiles. Poussée à son terme, de manière délibérée ou non, une telle logique ne peut conduire qu'à la remise en cause de l'existence même du statut militaire.
Chroniques
• Europaïsche Sicherheit, n° 9/2004 : « La décision pas du tout facile ». La décision pas du tout facile, c’est, pour H. Bartels, celle à prendre cet automne par P. Struck, ministre de la Défense, pour rationaliser les stationnements d’une Bundeswehr empêtrée dans des installations surdimensionnées, dispersées, vieillies et (faute de crédits) assez mal entretenues. La fermeture de 90 à 110 des 500 garnisons existantes est prévue. Lire la suite
Bibliographie
Encore un ouvrage sur le déclin américain ? Effectivement, dans sa couverture imprimée, l’ouvrage est vendu avec un autre sous-titre plus racoleur : The Rise and Fall of the American Empire, allusion aux travaux de Gibbon sur Rome ; mais son intérêt est qu’il est le dernier en date d’un des penseurs du néoimpérialisme, l’historien britannique Niall Ferguson. Lire la suite
Une aubaine ! Voici, offert en traduction française, un texte fondamental. Chacun sait que le Coran, révélation reçue par Mahomet, et la sunna, recueil de ses dits et de ses actes, sont la base scripturaire de la foi et de la pratique en islam. Une troisième pierre complète l’édifice : la sîra, biographie du Prophète (1). Il en existe plusieurs, mais la sîra de référence est celle d’Ibn Ishâq (mort en 767), reprise et condensée par Ibn Hichâm (mort en 834), lequel est notre homme. La sîra, au demeurant, est, pour l’essentiel, faite d’un choix de hadîth, ces anecdotes constitutives de la sunna, ordonnées selon une chronologie précise. En résulte un texte sans apprêt, léger et pittoresque. Lire la suite
L’auteur, soucieux de développer la culture historique professionnelle des militaires, a écrit : L’Armée de terre et son corps d’officiers : 1944-1994 (Addim, 1996), La couverture du risque en milieu militaire (Addim, 1998), Regards sur la circonscription : 1790-1997 (FED/Documentation Française, 1998), Étapes de la citoyenneté des militaires : 1789-1999 (Société des écrivains, 2000), La révolte des sagaies : Madagascar 1947 (L’Harmattan, 2002). Lire la suite
Ouvrage coécrit par un directeur-général de la Direction des constructions navales (DCN) et le vice-président d’un cabinet d’audit, le cabinet Bearing Point, ce livre présente avant tout le point de vue des artisans même de la réforme du principal acteur des constructions navales en France. Cependant, il ne passe pas sous silence les principaux dysfonctionnements qui ont rendu nécessaire le changement de statut de DCN, qui est intervenu le 30 mai 2003 lorsque la nouvelle entreprise est créée. Lire la suite
Au lendemain de l’élargissement de l’Union européenne, il manquait assurément un ouvrage mettant en perspective l’évolution de l’Europe centrale. C’est désormais chose faite avec l’ouvrage d’Ernest Weibel qui relève d’ailleurs, au début de son introduction, que « les limites de l’Europe centrale sont incertaines, mal définies et variables dans le temps ». Lire la suite
Maurice Chauvet a fait partie des 177 Français, les « bérets verts », du commando Kieffer qui ont débarqué sur les plages de Normandie le 6 juin 1944. Il a écrit cet ouvrage en se basant sur les notes qu’il avait prises avant l’opération au mois de mai pour sa mère, et, après avoir été blessé et évacué, le 11 juin, pour le QG des Opérations combinées. Lire la suite
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