La destruction, outil majeur traditionnel de la capacité de coercition des forces armées, perd tous les jours un peu plus de sa légitimité au regard des opinions publiques, et voit donc réduite d'autant son utilité politique. Si elles veulent continuer à pouvoir soutenir la volonté des États, donc rester légitimes, les armées doivent trouver les voies nouvelles permettant de produire des effets politiques en préservant les vies et limitant les dommages. L'une des solutions s'impose : le retour à l'indirect, politiquement indispensable mais traditionnel parent pauvre de la pensée militaire française.