Mythes et images de la Légion étrangère
Comment la Légion est-elle perçue par l’opinion publique ? Cette image est-elle conforme à la réalité de ce corps prestigieux ? À ces questions, Marie Larroumet apporte des réponses nuancées mais toujours argumentées et dénuées de préjugés.
À travers l’étude de la presse, de la littérature, des photographies, de la chanson et du cinéma, elle montre que, depuis 1831, cette image a beaucoup évolué. À la veille de la Première Guerre mondiale, les Français n’ont pas une très bonne opinion de la Légion. Le commandement en prend conscience et décide de réagir. L’action du général Rollet pour donner une identité à ce corps commence la lente conquête de l’opinion. Le développement sur le contenu spirituel du modèle légionnaire (p. 125) est très neuf. En revanche, la stature du Père Delarue (p. 181) est sans doute minorée.
Les représentations se fixent entre 1978 et 1994. À partir de 1978 et Kolwezi, du fait des services rendus et de la proximité géographique après le repli sur la métropole, la réputation positive semble prendre le pas. Marie Larroumet montre de façon convaincante que la perception valorisante est liée à la valeur du soldat et à la qualité du légionnaire. Le mythe n’a pas d’auteur ni de créateur propre. Il repose sur l’efficacité du légionnaire au combat. ♦