Éditorial
L’année 2004 a été marquée par une succession d’événements, généralement dramatiques, où dans tous les théâtres d’opérations, la multiplication et la diversification des actes de terrorisme et de résistance ont eu pour objectif de remettre en cause l’image et la légitimité des forces armées étatiques engagées, avec ou sans mandat de l’ONU.
Citons, entre autres, les Russes en Tchétchénie, les Israéliens en Palestine, les Anglo-américains en Irak, les Français en Côte d’Ivoire.
Force est de constater, même si on peut le regretter, que la « légitime violence étatique » a, dans certains théâtres, déjà perdu la guerre des images et des mots ; dans les autres, ce n’est qu’une question de temps si « l’enlisement » persiste. Dans ce cas, comme le disait en son temps un chef d’état-major des armées, l’alternative est simple : « On tire ou on se tire ».
On ne répétera jamais assez que l’envoi et l’utilisation des forces armées dans un pays étranger ne permettent que de gagner un peu de temps en ramenant la violence et l’anarchie à un niveau temporairement gérable avant la mise en œuvre rapide d’une solution politique fermement et clairement négociée.
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Sur un autre registre, les évolutions du contexte international, la distinction de plus en plus ténue entre les notions de défense et celles de sécurité, leur intégration progressive dans un cadre européen nécessitent une évolution de la revue Défense Nationale.
Par ailleurs, l’obligation d’accroître le lectorat et de faire connaître les thèmes développés dans la revue au-delà de l’hexagone et du monde francophone, nous amènera à publier une version anglaise et à rechercher, au-delà des abonnements, d’autres sources de financement.
Pour toutes ces raisons le conseil d’administration, après de longues réflexions, a entrepris, avec l’aval du Comité d’études, un certain nombre de démarches visant à une nouvelle rédaction des statuts, à l’obtention de la reconnaissance d’utilité publique et à l’élaboration d’une revue rénovée à partir d’un audit et d’un projet.
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À l’occasion de l’année nouvelle, les membres du conseil d’administration et la rédaction de la revue se joignent à moi pour vous présenter, fidèles lecteurs, nos meilleurs vœux de prospérité. ♦