La multiplication et l'extension géographique des interventions de l'Otan, et notamment un possible rôle en Irak, ainsi que le développement de lourds programmes capacitaires amènent à réfléchir au financement des activités et des équipements de l'Alliance. Les déficiences du processus de génération de forces et l'asphyxie budgétaire constituent deux maux dont souffre l'Organisation. Sans solution, la paralysie la guette. Après avoir tenté de démontrer dans cette revue comment l'instrument budgétaire pouvait être un facteur d'influence de la France au sein de l'Otan (cf. numéro de février 2004), l'auteur se propose d'esquisser la stratégie budgétaire que l'Alliance devrait adopter pour sortir d'une impasse prévisible tout en conciliant les intérêts de ses membres et en respectant la position particulière de la France.