La hausse du prix du pétrole depuis 2004 a replacé la contrainte énergétique au cœur des réflexions liées à la construction européenne. L’Europe, dépendante pour près de 50 % de sa consommation d’une énergie importée, doit affronter ce problème et définir une politique énergétique nouvelle. La publication par la Commission européenne du Livre vert sur l’énergie le 8 mars 2006 est l’occasion de lancer de nouvelles orientations. L’Europe devra, prioritairement, diversifier son offre, limiter sa demande, relancer ses investissements dans la recherche ou le raffinage et mettre en place des dispositifs réactifs en cas de crise énergétique. Si rien n’est fait, d’autres acteurs, comme les États-Unis ou la Chine, imposeront à l’Europe ses choix énergétiques.
L'Europe, terrain de manœuvre privilégié des géants de l'énergie
Europe–favoured territory for the energy giants
The rise in the price of oil since 2004 has once again placed energy problems at the centre of thinking on the European project. Europe, which is dependent on imported energy for about 50% of its requirements, must face the problem and work out a new energy policy. The publication of a green paper on energy by the European Commission on 8 March 2006 provides a good opportunity to launch these new ideas. Europe must, as a priority, diversify its supplies, limit its requirements, boost its investments in research or refining, and put in place the systems to respond to future energy crises. If nothing is done, other players, like the United States or China, will impose their energy choices on Europe.