Extraits de l’allocution du président de la République, au Palais de l’Élysée, le jeudi 5 janvier 2006. La rédaction a retenu pour ce dossier les points de ce discours portant sur l’énergie. Lire la suite
La crise gazière de janvier 2006 a rappelé la nécessité d’une politique cohérente de l’énergie. Une telle approche devrait être fondée sur les principes de la diversification — des sources d’énergie, des sources d’approvisionnement et des routes — et sur le dialogue avec les pays producteurs et consommateurs. Un système de stockage commun et un réseau complet d’interconnexions devraient compléter le marché intérieur. Ces principes ont été repris dans un document de consultation que la Commission européenne vient de présenter au Conseil européen de printemps.
La hausse du prix du pétrole depuis 2004 a replacé la contrainte énergétique au cœur des réflexions liées à la construction européenne. L’Europe, dépendante pour près de 50 % de sa consommation d’une énergie importée, doit affronter ce problème et définir une politique énergétique nouvelle. La publication par la Commission européenne du Livre vert sur l’énergie le 8 mars 2006 est l’occasion de lancer de nouvelles orientations. L’Europe devra, prioritairement, diversifier son offre, limiter sa demande, relancer ses investissements dans la recherche ou le raffinage et mettre en place des dispositifs réactifs en cas de crise énergétique. Si rien n’est fait, d’autres acteurs, comme les États-Unis ou la Chine, imposeront à l’Europe ses choix énergétiques.
« Realizing the Promise of Nuclear Power and Overcoming the Challenge of Proliferation » : intervention de l’ambassadeur des États-Unis, Craig Stapleton, lors du colloque de l’Association nationale des auditeurs jeunes (ANAJ) de l’IHEDN (www.anaj-ihedn.org), « Le modèle nucléaire français, enjeux civils et militaires », où il a présenté le point du vue de son gouvernement sur le nucléaire et la non-prolifération (15 février 2006, Paris).
Le choc énergétique mondial est favorable au nucléaire qu’on ne peut plus opposer aux énergies renouvelables. Force pour l’UE, puisque assurant près du tiers de sa production électrique, le nucléaire est relancé ou sur le point de l’être partout en Europe. Areva a des solutions à proposer, EPR par exemple.
L’énergie latino-américaine est devenue un enjeu géopolitique et stratégique majeur. Les événements d’Équateur, de Bolivie et du Venezuela de ces trois dernières années ont montré que ces pays pesaient aussi sur l'évolution des marchés mondiaux du gaz ou du pétrole. Les perspectives de croissance de la demande énergétique mondiale pour les vingt prochaines années permettent de penser que l’inadéquation entre l’offre et la demande mondiale d’énergie, de même que la récurrence de chocs géopolitiques dans des régions du monde productrices comme le Moyen-Orient, pourraient avoir un effet déstabilisant sur les équilibres économiques et politiques internationaux. L’Amérique latine aura alors un rôle-clé à jouer, à condition que ses crises sociales et politiques ne se transforment pas en crise géopolitique de plus grande ampleur.
Quatre facteurs essentiels déterminent aujourd’hui la situation sur le marché mondial : la croissance rapide des besoins des pays asiatiques en ressources énergétiques ; le décalage qui s’accroît entre les volumes consommés et produits dans les pays industrialisés ; le potentiel des unités de raffinage et de transport est d’ores et déjà insuffisant et les possibilités supplémentaires de production de pétrole sont limitées ; enfin, la faible transparence du commerce mondial de l’« or noir ». La poursuite des travaux visant à rapprocher les stratégies et les systèmes énergétiques constitue un axe très important de la coopération Russie-Union européenne. Un dialogue semblable a débuté avec les principales puissances émergentes d’Asie-Pacifique. Notre coopération, y compris dans le cadre de la présidence russe au G8, sera essentiellement axée sur la mise en place d'un système commun de valorisation des aspects-clés de la politique énergétique. Nous sommes prêts à y servir d’intermédiaire entre toutes les parties concernées.
L’Institut du monde arabe (IMA) et la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA) ont organisé conjointement, le 17 février 2006, un colloque sur le thème « Pétrole et gaz : une chance pour les pays arabes ? », dont les travaux ont été inaugurés respectivement par MM. Yves Guéna, président de l’IMA, Serge Boidevaix, président de la CCFA, et le Dr Saleh Al Tayar, secrétaire général de la CCFA. Un auditoire de plus d’une centaine de personnes constitué d’experts, cadres, dirigeants d’entreprises, journalistes a assisté à ces travaux.
La sécurité d’approvisionnement en énergie est à nouveau en tête des sujets de politique énergétique, à la suite des tensions politiques au Proche-Orient, mais aussi des grandes pannes électriques de ces derniers années, des cyclones d’août et septembre 2005 et de la dispute gazière entre la Russie et l’Ukraine. Lire la suite
Les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) resteront difficilement substituables à court et moyen termes pour les transports et la pétrochimie ; ils devraient représenter, à l’horizon 2030, de l’ordre des deux tiers de la demande énergétique mondiale. Pour renouveler les ressources pétrolières tout en prenant en compte les risques de changement climatique, l’innovation technologique jouera un rôle majeur. Elle permettra de bénéficier du potentiel énergétique aujourd’hui inégalé des hydrocarbures pendant encore de nombreuses années, tout en donnant à nos sociétés le temps nécessaire au développement d’autres sources d’énergie, et cela à un coût acceptable par tous.
La communauté internationale connaît des tensions croissantes sur le marché de l’énergie. Gaz et pétrole se raréfient, tandis que la demande explose. Dès lors, la question des approvisionnements s’inscrit durablement comme une donnée géopolitique majeure, et la stabilisation des coûts du pétrole devient une urgence économique. Ces confrontations d’intérêts tendent à diviser un peu plus les économies nationales engagée dans un bras de fer commercial déjà rugueux. Les défis ainsi posés aux grandes puissances industrielles établies ou émergentes inspirent à la Russie, la Chine, l’Inde, l’Europe et les États-Unis des stratégies concurrentes, notamment en Asie centrale, en Afrique et en mer de Chine, tandis que des horizons nouveaux s’ouvrent pour l’énergie nucléaire.
Producteur de pétrole et de gaz dans plus de trente pays, Total contribue à repousser la contrainte énergétique par son effort d’exploration et d’investissements, par son expertise technique dans les domaines frontières des hydrocarbures et par son attention aux intérêts des pays hôtes. Cependant, la conjonction d’une demande très soutenue et d’une dépendance croissante vis-à-vis des principales régions productrices est source de tensions et de risques qui appellent une plus grande discipline de consommation et une diversification des sources d’énergie. Thierry Desmarest, le président-directeur général de Total, nous livre sa vision de la nouvelle donne énergétique.
Devant la croissance du marché offshore, en particulier profond, qui se manifeste dans tous ses indicateurs (têtes de puits, appareils de forage, unités de production et de stockage), on peut s’attendre à une forte demande de navires de services. Bourbon, leader des services maritimes à l’offshore pétrolier, est prêt à répondre à la demande en navires récents, polyvalents et puissants.
James Howard Kunstler : La fin du pétrole, le vrai défi du XXIe siècle ; Plon, 2005. Robert Dautray : Quelles énergies pour demain ? ; Odile Jacob, 2005. Jean-Marc Jancovici, Alain Grandjean : Le plein s’il vous plaît ! La solution au problème de l’énergie ; Seuil, 2006.
La fusion thermonucléaire est la source de l’énergie interne des étoiles. L’espoir est que la maîtrise de la fusion, sur terre, dans une machine à confinement magnétique permette de produire, avant la fin de ce siècle, de l’énergie en abondance, respectueuse de l’environnement et bénéficiant d’un approvisionnement en combustible pratiquement inépuisable et bien réparti sur la planète. Cet article rappelle brièvement les principes qui sous-tendent la fusion, ainsi que l’environnement international dans lequel s’effectuent les recherches. La prochaine étape, Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor), est présentée ; et une feuille de route, alliant recherche et technologie, pour arriver à un prototype de réacteur électrogène industriel est exposée.
Alors que face à l’épuisement des ressources fossiles, la puissance nucléaire installée devrait quadrupler d’ici 2050, le CEA et ses partenaires industriels coopèrent à un programme de R&D sur le nucléaire du futur. La stratégie française met au premier plan les réacteurs à neutrons rapides (RNR) en vue de leur déploiement dans le parc à l’horizon 2040. Ces réacteurs permettent en effet d’utiliser plus efficacement les ressources en uranium et de minimiser la production de déchets radioactifs à vie longue. Deux technologies utilisant respectivement le sodium ou le gaz comme caloporteur sont à l’étude. Pour le RNR sodium, qui bénéficie d’un retour d’expérience important, l’enjeu est d’abord d’améliorer ses performances économiques. Pour le RNR gaz, qui cumule dans son principe les atouts génériques des RNR, ceux liés à l’hélium comme caloporteur, et ceux des applications de la haute température, il s’agit d’abord d’en démontrer les technologies-clés telles que le combustible. La décision du président de la République de lancer l’étude d’un prototype de réacteur de 4e génération pour 2020 vient stimuler l’effort de recherche sur le nucléaire du futur en France.
Priorités du programme de recherche de la France, la production de carburant par transformation thermochimique de la biomasse est sans doute la voie la plus prometteuse dans laquelle travaillent le CEA et l’IFP. Les verrous technologiques sont nombreux, les procédés complexes. Trois sont proposés : autothermique, allothermique, et gazéification ; qui permettraient de produire 20 à 25 Mtep soit plus du tiers de la consommation pour le transport, à un coût de production de moins d’un euro le litre.
Le débat très contradictoire qui s’est ouvert en France sur le patriotisme économique démontre qu’il règne encore la confusion dans les esprits à propos de la nature et du contenu des affrontements économiques. La plupart des commentateurs restent encore très dépendants des schémas de pensée issus de la guerre froide. Le fait que certains universitaires tels que Jacques Fontanel (La globalisation en « analyse », Géoéconomie et stratégie des acteurs ; L’Harmattan, 2005) commencent enfin à traiter le fond du sujet, indique que l’heure est venue d’abandonner la langue de bois héritée de l’époque où il ne fallait pas affaiblir le monde libre en dévoilant ses contradictions.
(Journal officiel, Livre vert) Lire la suite
Chroniques
Par-delà la persistance de controverses idéologiques, il semble se dégager aujourd’hui un consensus sur la nécessité d’appréhender la prévention et la répression comme les deux composantes de toute politique de sécurité, mais aussi de concevoir la prévention dans une démarche globale intégrant des actions à la fois en direction des auteurs potentiels de faits de violence et de délinquance (prévention sociale), mais aussi de sécurisation au bénéfice des victimes potentielles de l’insécurité objective et ressentie (prévention situationnelle) (1). La sanction pénale ambitionne également de remplir une fonction de prévention, au moins de la récidive. Intervenant après qu’il y a eu une première inculpation, condamnation et peine, cette prévention de la récidive est plus particulièrement attachée aux individus qu’aux situations. Partie intégrante de toute politique préventive, la sanction pénale remplit une double finalité : répressive, par une action de neutralisation et de dissuasion ; sociale, par une action de réhabilitation et d’éducation. Lire la suite
Le chiffre d’affaires consolidé du groupe DCN s’établit à 2 833 millions d’euros pour l’exercice 2005, en hausse de 8,6 % par rapport à l’exercice 2004. L’activité réalisée à l’international progresse de 33 %, s’établissant à 962 millions d’euros, et représente désormais 34 % de l’activité du groupe, contre 28 % en 2004. Lire la suite
Le salon Eurosatory se tiendra du 12 au 16 juin prochain au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Il présentera toutes les innovations et les tendances de la défense terrestre, aéroterrestre et de la sécurité : 1 100 exposants ainsi que plus de 45 000 visiteurs (décideurs, industriels, forces armées) venant de 150 pays, 120 délégations officielles et 600 journalistes des cinq continents sont attendus sur le site ; les matériels les plus récents seront présentés sur une surface d’exposition de 65 000 m2 en intérieur (en augmentation de 15 000 m2, soit 30 % de plus par rapport à l’édition 2004) et de 50 000 m2 en extérieur. Ils seront aussi mis en valeur dans le cadre de démonstrations dynamiques, déployées sur 50 000 m2, ou de présentations statiques. Les observations nocturnes seront une des nouveautés de cette édition. Lire la suite
Bibliographie
Cet ouvrage ambitieux, mais de volume modeste, expose des réflexions sur le présent et le devenir des grandes régions et des principaux États de la planète. « Homme de l’international » ayant longuement séjourné à l’étranger, parlementaire, l’auteur possédait la compétence et les titres voulus pour s’atteler à ce travail de synthèse et de prévision. La difficulté ne fait au reste pas peur dans la famille. Tel fils, tel père ! Lire la suite
Jacques Larrieu nous livre ici, en l’espace de quelques pages, un aperçu complet du droit de l’Internet. Certes, l’ampleur de cet ouvrage ne permet pas de rentrer dans le détail de cet environnement complexe. Cependant, le droit de l’Internet se constitue peu à peu et nous assistons quotidiennement aux débats qu’il génère, à commencer par le récent tollé dû à un amendement légalisant le téléchargement gratuit. Pour autant, il est bon d’avoir à l’esprit l’ensemble des règles afférentes à ce média. L’auteur étudie d’abord la problématique du droit d’auteur face au réseau. C’est là ce qui concerne le commun des mortels. Lire la suite
La géographie est une discipline qui se joue des barrières. Xavier de Planhol, éminent géographe, nous parle des animaux, et d’abondance : son ouvrage compte plus de 1 100 pages de typographie serrée ; mais le danger que ce livre pachyderme fait courir au lecteur est à l’inverse de ce qu’il pourrait craindre ; le récit est si passionnant que, le nez mis dedans, vous risquez de ne plus pouvoir l’en sortir. Lire la suite
À la demande du Centre d’études sociales de la défense (C2SD), l’Institut français de relations internationales (Ifri) a mené, de septembre 2003 à juin 2005, une enquête sociologique approfondie auprès de 54 militaires français dont la répartition est la suivante : Lire la suite
Dans un récit détaillé, le général de corps d’armée Salvan évoque les souvenirs de sa vie de parachutiste colonial, qui l’a mené de Brazzaville à l’Algérie, où il est blessé en 1958, et qu’il a quitté en 1961. Après de nouveaux séjours en Afrique et à Madagascar, les stages en École d’état-major et de guerre, deux années de liaison aux États-Unis, il prend le commandement du 3e RPIMa à la tête duquel il est grièvement blessé au Liban en 1978. C’est une « gueule cassée » qui commande la 1re DB à Trèves en 1983-1985 et la Région militaire de Bordeaux de 1988 à 1991. Lire la suite
Extracts from a short address given by President Jacques Chirac at the Elysée Palace on Thursday, 5 January 2006. The editorial staff has selected those parts of his speech which referred to energy. Read more
The gas crisis of January 2006 was a reminder of the need for a coherent energy policy. Such a policy should be based upon the principles of diversification–of energy sources, and of suppliers and routes for energy provision–and on the dialogue between consumer and producer countries. A common system of stockpiling and a complete network of interconnections must complete the Internal Market. These principles have been summarised in a consultation document that the European Commission has just presented to the spring European Council.
The rise in the price of oil since 2004 has once again placed energy problems at the centre of thinking on the European project. Europe, which is dependent on imported energy for about 50% of its requirements, must face the problem and work out a new energy policy. The publication of a green paper on energy by the European Commission on 8 March 2006 provides a good opportunity to launch these new ideas. Europe must, as a priority, diversify its supplies, limit its requirements, boost its investments in research or refining, and put in place the systems to respond to future energy crises. If nothing is done, other players, like the United States or China, will impose their energy choices on Europe.
‘Realising the Promise of Nuclear Power and Overcoming the Challenge of Proliferation’: a speech by the United States Ambassador, Craig Stapleton, during the symposium of the Association nationale des auditeurs jeunes (ANAJ)* held at the Institute for Higher National Defence Studies in Paris (IHEDN) on 15 February 2006, entitled ‘The French Nuclear Model, the Civil and Military Issues’, at which he presented his government’s point of view on nuclear energy and non-proliferation. Read more
The global energy crisis is an opportunity for nuclear power, as we can no longer contend that renewable energy is an adequate alternative. It is a real force for the European Union, seeing that nuclear energy provides nearly a third of its electricity production. Nuclear power is on the point of being further boosted throughout Europe. Areva has several solutions to offer–EPR (European Pressurised Reactor) for example.
Latin American energy has become a major strategic and geopolitical issue. During the last three years events in Ecuador, Bolivia and Venezuela have shown that these countries also count in the development of the world gas and oil markets. The prospects of growth in the global demand for energy during the next twenty years make one realise the shortfall between world demand and availability, in the same way that the recurrence of geopolitical crises in the regions of the world’s oil producers, like the Middle East, could have a destabilising effect on international economic and political balance. Latin America will thus have a key role to play, provided that its social and political crises do not become geopolitical crises of a much more serious nature.
Four essential factors determine today’s situation in the world market: the rapid growth in the demand for energy resources in Asian countries; the increasing gap between the quantities produced and those consumed in the industrialised countries; the capacity of refining facilities and transport is already insufficient, and additional oil production possibilities are limited; and finally, the lack of openness in the world market in ‘black gold’. Efforts aimed at bringing together energy strategies and systems are a key part of the cooperation between the European Union and Russia. A similar dialogue has begun with the principal emerging powers of the Asian-Pacific Region. Our cooperation, including that within the framework of Russia’s presidency of the G8, will essentially be aimed at putting in place a common system of development of the key aspects of our energy policy. We are ready to act as intermediary between all the parties concerned.
On 17 February 2006 the Institute of the Arab World (IMA) and the Franco-Arab Chamber of Commerce (CCFA) jointly organised a symposium on ‘Petrol and Gas, an Opportunity for the Arab countries?’. The preparatory work had been initiated by M. Yves Guéna, President of IMA and M. Serge Boidevaix, President of CCFA, with Dr Saleh Al Tayar, the Secretary-General of CCFA. An audience of more than one hundred, made up of experts, professional management, senior company directors and journalists participated.
The security of energy supplies is once again right at the top of the list of energy policy subjects, following the political tensions in the Middle East, as well as major electricity failures of recent years, the hurricanes of August and September 2005 and the gas dispute between Russia and Ukraine. Even if the system of strategic oil stocks managed by the International Energy Agency has proved to be efficient, today’s keywords for guarding against the risks are diversification (of energy, of its sources, its suppliers and of its supply lines) and flexibility. Dialogue with the producers is essential. Read more
It will be difficult to find substitutes for hydrocarbons (oil and natural gas) in the short and medium terms to meet the needs of transport and for the petrochemical industry; they are likely to represent, in the order of two-thirds of the total demand for the world’s energy by the year 2030. In order to replace oil resources, taking account of all the risks of climate change, technological innovation will play a major role and should allow us to benefit from today’s potentially unreliable hydrocarbon supplies for many more years, allowing our society sufficient time to develop other sources of energy, and to do so at a cost that is acceptable to everybody.
The international community is experiencing mounting anxiety on the energy market. Gas and oil are becoming scarcer, while demand is escalating. The supply question is now an enduring and dominant feature on the geopolitical scene, and stabilising the oil price has become an economic necessity. These conflicts of interest have a tendency to intensify divisions between national economies that are already engaged in an acrimonious commercial power struggle. The resultant challenges that face the major industrial powers, whether established or emergent, have encouraged the adoption of competing strategies in Russia, China, India and the United States, while new opportunities are emerging for nuclear energy.
Total produces oil and gas in more than thirty countries, and contributes to warding off energy shortfalls through its exploration and investment programmes, through its expertise at the leading edge of hydrocarbon technology, and by its attention to the interests of host countries. However, the combination of unflagging demand and growing dependence vis-à-vis the principal producing regions is a source of tension and of risks which call for a much greater discipline in energy consumption and a diversification of energy sources. Thierry Desmarest, the Chairman and Managing Director of Total, gives his view of the new energy situation.
Faced with the growing offshore market, in particular deep ocean drilling, which is evident in every indicator (well-heads, drilling equipments, storage and production facilities) we can expect a strong demand for support shipping. Bourbon, a leading provider of maritime services for the offshore oil industry is ready to respond to the demand with new, powerful, multi-purpose ships.
Thermonuclear fusion is the internal energy source of the stars. The hope is that mastery of fusion, on earth, in a magnetic containment device, will allow us to produce energy in abundance before the end of the century, whilst guarding the environment and benefiting from a practically inexhaustible supply that is well distributed throughout the world. This article briefly summarises the principles that underlie fusion, as well as the international environment in which research is being conducted. The next stage, ITER, is introduced; and a ‘road map’, allying both research and technology, to arrive at a prototype industrial, electric reactor, is explained.
Faced with the exhaustion of fossil fuel resources, the output of existing nuclear power must quadruple between now and 2050, and the Commissariat à l’Energie atomique (CEA) and its industrial partners are cooperating in a programme of R&D on future nuclear power. France’s strategy puts rapid neutron reactors (RNR) at the forefront, in view of their possible introduction by 2040. These reactors allow a more efficient use of uranium resources and minimise the production of long-life nuclear waste. Two technologies which use respectively, sodium and gas as their coolant are being studied. For the sodium RNR, which benefits from significant existing experience, the key is to first improve its economic performance. For the gas RNR, which draws on the principles and the generic assets of the RNR, for those using helium as the coolant, and those with applications at high temperature, it is important firstly to demonstrate the key technologies such as the fuel. The decision of President Chirac to launch the study of a prototype, fourth-generation reactor for 2020 is stimulating the research effort into France’s future nuclear power.
One of the priorities of the French research programme, the production of fuel through thermochemical biomass conversion is without doubt the most promising route being worked on by the CEA and the Institute français du pétrole (IFP). The ground-breaking technologies are numerous, but the processes are complex. Three are proposed–autothermic, allothermic and gasification–which would permit the production of 20 to 25 mtoe (million tonnes of oil equivalent), or more than a third of transport needs, at a cost of less than one euro per litre.
The very heated debate on ‘economic patriotism’ that has begun in France demonstrates that much confusion still reigns about the nature and content of economic confrontations. Most commentators remain very dependent on the thought processes of the Cold War. The fact that certain academics, such as Jacques Fontanel (La globalisation en “analyse”, Géoéconomie et stratégie des acteurs, published by l’Harmattan, 2005) are at last beginning to treat the subject in depth, indicates that the time has come to forget the cant inherited from a time when one was not permitted to weaken the free world by revealing its inconsistencies.
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