Moscou eût-il pu être pris en 1941 ? (II) La crise psychologique du haut commandement allemand du 19 juillet au 18 avril 1941
La prise de Smolensk appelait donc de nouvelles décisions stratégiques. Le 19 juillet, l’O. K. W. émit l’ordre n° 33 signé d’Adolf Hitler. Après un bref rappel de la situation, il prescrivait les mesures suivantes :
Secteur Sud. — « Il importe surtout d’anéantir par une attaque concentrique la 12e et la 6e armées ennemies pendant qu’elles se trouvent encore à l’ouest du Dniepr. Le gros des forces roumaines sera chargé de couvrir cette opération au sud. C’est par la coopération d’éléments de l’aile sud du groupe centre et de l’aile nord du groupe d’armées du sud qu’on viendra à bout de la 5e armée ennemie. Outre les divisions d’infanterie du groupe d’armées du centre à diriger vers le sud, d’autres forces et surtout des éléments rapides devront être appliquées en direction du sud-est, lorsqu’elles auront accompli leur mission actuelle et assuré la sûreté de leur ravitaillement contre une attaque venant de Moscou ; toutes ces forces devront couper à l’ennemi ayant franchi le Dniepr la retraite vers l’intérieur de la Russie et l’anéantir. »
Secteur Centre. — « Après avoir liquidé les nombreux groupes de combat ennemis encerclés et avoir assuré la couverture des voies de ravitaillement, le groupe d’armées du centre sera chargé de couper les communications entre Moscou et Leningrad, tout en faisant avancer en direction de Moscou ses unités d’infanterie et ses unités rapides qui n’auront pas été dirigées vers le sud-est sur les arrières de la ligne du Dniepr ; ce faisant, ce groupe d’armées du centre assurera la couverture du flanc droit de la poussée du groupe d’armées du nord vers Leningrad. »
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