Parmi tous les thèmes de discussion qui agitèrent l’opinion allemande dans ces derniers mois et ces dernières semaines, nous ne pensons pas qu’aucun ait soulevé de plus intenses remous que celui du réarmement, ou pour employer le terme peu euphonique en usage, de la « remilitarisation » de l’Allemagne occidentale. Thème d’autant plus passionnant qu’il s’accompagnait d’une aura de mystère, de chuchotements et de rumeurs. Discussion d’autant plus passionnée qu’elle était tenue de s’entourer d’un certain secret. Quelques exceptions mises à part, que nous signalerons dans les pages qui suivent, elle n’a pas été menée au grand jour de la presse : après la condamnation solennelle portée par le vainqueur sur le militarisme allemand et sur tout ce qui pourrait le ressusciter, le thème du réarmement allemand n’est tout de même pas encore de ceux qui se traitent sur la place publique. Lire les premières lignes
La prise de Smolensk appelait donc de nouvelles décisions stratégiques. Le 19 juillet, l’O. K. W. émit l’ordre n° 33 signé d’Adolf Hitler. Après un bref rappel de la situation, il prescrivait les mesures suivantes : Lire les premières lignes
L’auteur nous fait ici le résumé détaillé du raid allié du 28 mars 1942 contre le port de Saint-Nazaire pendant la Seconde Guerre mondiale. L’opération Chariot avait pour objectif de neutraliser pour une longue durée les cales sèches et ainsi empêcher les Allemands d’y faire réparer le cuirassé Tirpitz, redoutable menace contre la navigation transatlantique des Alliés. Menés par le capitaine de frégate Ryder et le lieutenant-colonel Newman, 611 hommes (marins et commandos) entreprennent de remonter la Loire dans de simples vedettes en escortant un vieux destroyer (le Campbeltown) bourré d’explosif dont la mission est de s’échouer sur le caisson. Ce fait d'arme admirable pour la Marine britannique est aussi la dernière opération à l'aide de moyens non spécialisés, marque aussi le point de départ du développement de matériel adaptée pour les actions « amphibies ». Lire les premières lignes
Il est courant de classer les êtres et les choses de par leur origine ou de par leur raison d’être. Lire les premières lignes
Le 10 mars 1949, la nouvelle éclatait que le général Giraud se voyait décerner par le gouvernement la Médaille militaire. Hospitalisé à Dijon à l’hôpital militaire Montmuzard, il recevait cette récompense suprême des mains de l’un de ses plus intimes collaborateurs, le général Dewinck. Quelques heures plus tard, le général Giraud s’éteignait au terme d’une douloureuse maladie. Le pays lui a rendu un hommage solennel le 17 mars, au cours d’obsèques nationales, à l’issue desquelles il est allé rejoindre ses pairs aux Invalides. Lire la suite
Chroniques
La situation militaire aux frontières Nord et Nord-Est du Tonkin au cours du mois de mars a ému l’opinion publique. En réalité, si le développement des opérations n’a pas présenté le caractère de gravité que certaines informations de presse avaient indiqué, il a mis en lumière un fait capital : la collusion sino-vietminh. Lire les premières lignes
Bibliographie
Ce livre est loin d’être une épopée. C’est, au contraire, la lamentable histoire d’une de ces trop nombreuses unités des arrières de 1940, mal équipées, peu armées, en aucune façon préparées moralement à la guerre, jetées brusquement dans la bataille. Lire la suite
C’est un très joli livre, malgré son format réduit, que le général Revol a consacré à Lesdiguières, figure fort pittoresque de l’ancienne France provinciale, et jusqu’ici assez peu connue. Lire la suite
M. Marins Leblond est bien connu des coloniaux et sa plume alerte suit des idées où la poésie et l’enthousiasme s’allient à la claire raison, à l’observation précise, à la documentation nombreuse, aux connaissances historiques, enfin, à la flamme patriotique. Lire la suite
Notre collaborateur René Cercler a eu l’heureuse idée de réunir, en un volume, les articles qu’il a donnés ces dernières années dans diverses revues, notamment dans la Revue Politique et Parlementaire et dans la Revue de Défense nationale. Lire la suite
L’auteur a le grand mérite de nous situer le problème aéroporté. Il a examiné tous les combats auxquels ont participé les parachutistes et étudié toutes les expériences faites dans le monde jusqu’en 1945. L’abondance des témoignages et des renseignements que ce livre rapporte en fait une œuvre solide, fruit d’un travail considérable. Lire la suite
Le livre du gouverneur Spitz est le premier d’une collection qui doit comprendre les différents territoires de l’Union française. C’est un résumé des différents aspects de l’AOF et du Togo. Il contient quantité de renseignements sur l’histoire des populations, leur évolution, leurs tendances, ainsi que sur les possibilités résultant du climat, de la végétation, des cultures. La géologie et la question minière sont aussi abordées. Toutes ces données, bien présentées, sont destinées à ceux que l’AOF peut intéresser, aussi bien les touristes que ceux qui ont l’intention d’y travailler. Ce premier ouvrage fait augurer de la suite et on ne saurait trop féliciter le gouverneur Spitz d’avoir entrepris cette œuvre.
C’est une idée originale qu’a eue notre collaborateur de mettre l’histoire économique et financière de la France à la portée de toutes les bourses et de toutes les poches. Cette œuvre a en effet le format d’un minuscule agenda. La première partie qui vient de paraître traite des origines à 1789 et pourra rendre d’utiles services à nos étudiants. Lire la suite
Le général Pichot-Duclos a eu le rare mérite d’exposer, sous une forme aussi intéressante qu’instructive, sa préparation à la carrière militaire. Ses débuts dans la vie de garnison et les deux années de guerre passées auprès du maréchal Joffre, le milieu dans lequel il a vécu, ses relations intellectuelles et militaires, ses espoirs et ses déceptions de métier donnent lieu à maintes remarques dans lesquelles apparaît chaque jour, plus nettement marquée, sa personnalité exceptionnelle, ce qui lui permet de beaucoup parler de lui sans que le lecteur en soit fatigué. Lire la suite
C’est un véritable roman d’aventures que nous lisons sous ce titre, mais l’aventure était précieuse car il ne s’agit rien moins que de la découverte des principaux mystères de la science germanique telle qu’elle fut entreprise au moment de la chute de la puissance nazie par un groupe de savants américains dirigés par Samuel A. Goudsmit. Les révélations que contient ce petit volume sont passionnantes. Il ressort de l’odyssée de la mission Alsos que les Allemands, par suite, avant tout, de leurs erreurs politiques, avaient négligé l’essentiel de la guerre moderne, à savoir la recherche scientifique, notamment en ce qui concerne le problème atomique. Ils étaient tellement confiants en la supériorité de leur science et de leur omniscience nationales-socialistes qu’ils avaient abandonné à des spécialistes de second ou même de troisième ordre cette part vitale de leur défense nationale. Tout est narré en un style plein d’humour et ce petit livre contient, en outre, la reproduction d’un certain nombre de documents essentiels qui font de lui un ouvrage capital pour la connaissance de ce qui se passa de l’autre côté de la barricade.
Sous ce titre, Jacques Meyer, connu par un livre remarquable, La Biffe sur la guerre 1914-1918, où il se comporta brillamment, puis comme administrateur général de la Radio, étudie un des problèmes, selon lui, essentiel de l’institution parlementaire. C’est une analyse de véritable technicien politique qui fait le plus grand honneur à sa science juridique et à son esprit politique. Lire la suite
M. Jacques Klein a eu le talent d’exposer dans un ouvrage de 125 pages tous les grands problèmes qui concernent la Tunisie. Lire la suite
Dans cet ouvrage, l’auteur pose la question : « Nos chars pouvaient-ils vaincre en 1940 ? ». Après avoir fait l’historique de la question chars en France et en Allemagne, en copiant presque in extenso un rapport prophétique du général Estienne et des pages entières des règlements en vigueur en France et en Allemagne, l’auteur semble faire œuvre nouvelle en reproduisant en partie des articles du lieutenant-colonel de Cossé-Brissac et du commandant Rogé parus en 1947 dans les Revues d’Histoire Militaire et de Défense nationale. On doit même regretter les libertés que prend l’auteur avec la vérité quand il attribue au colonel Potter, chef du Service historique américain, une interview du général Guderian faite par le commandant Rogé pour le compte du Service historique français en accord avec le colonel Potter. Lire la suite
Notre collaborateur Auguste Dupouy est un Breton qui a déjà consacré à sa terre natale et à la mer qui la baigne de pénétrantes études, par exemple, sur Brest et Lorient, sur la Basse-Bretagne, sur Brocéliande, sur Michelet en Bretagne… Cette fois, au soir de sa vie, il revient sur un sujet qu’il connaît à fond, celui de la mer, inspiratrice de notre poésie française ; nos lecteurs marins et tous ceux qui se passionnent pour ce vaste sujet liront avec passion cette belle étude, digne d’un si grand sujet.
Il est toujours intéressant de se rendre compte de la mentalité étrangère, surtout quand elle se reflète dans des ouvrages d’amis de la France aussi sincères que ceux de certains Américains. Lire la suite
Le général Meynier, pionnier du vieux Soudan, méhariste de l’époque héroïque, a déjà publié plusieurs ouvrages sur le Sahara qu’il connaît fort bien ; son passé, ses qualités, sa connaissance des problèmes politiques de la zone saharienne lui ont fait confier des fonctions qu’il a remplies jusqu’à la limite d’âge. Dans l’ouvrage que le général présente aujourd’hui, de nombreux récits vécus mettent au point divers incidents de la conquête de l’Afrique Noire. C’est, d’abord, le récit tragique de la folie sanguinaire qui marque la fin de la mission Voulet-Chanoine. Meynier, jeune officier, blessé au moment où le colonel Klobb était assassiné, recueille avec le lieutenant Joalland les débris de la mission africaine et, au prix de mille difficultés, parvient au Tchad, but assigné par le Gouvernement français aux trois missions Foureau-Lamy, Gentil et Joalland-Meynier. Lire la suite
Rien de ce qui sort de la plume de Bertrand de Jouvenel n’est indifférent. Aussi devons-nous nous féliciter qu’il ait eu l’heureuse idée de réunir les articles que, comme reporter international, il envoya avant la guerre à différents hebdomadaires et revues au cours de toutes ses missions et enquêtes, que ce soit en Pologne, en Turquie, en Angleterre, à Dantzig, à Prague et en Allemagne. Ils ont trait à une période particulièrement tragique de l’histoire, puisqu’ils s’échelonnent de septembre 1938 à septembre 1939, c’est-à-dire du dernier congrès nazi aux premières bombes sur Varsovie ; ce sont évidemment des croquis souvent hâtifs, mais la vue de cet observateur est très perçante et son jugement juste. Aussi devons-nous souhaiter que l’historien de l’avenir dispose de beaucoup de pareilles esquisses : elles lui permettront de peindre un tableau véridique.
Cet ouvrage, très bien édité, groupe, avec des renseignements généraux très complets et une importante documentation cartographique, tous les horaires FER, AIR, MER, utiles à l’élaboration d’un voyage international. Lire la suite
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