La liberté des mers a contribué à l’essor du transport maritime, devenu peu à peu le poumon de l’économie mondiale. Offrant une liberté d’action aux puissances navales, ce régime profite malheureusement à tous ceux s’adonnant à des activités illicites. Acteur principal de la sécurité maritime, la Marine participe également à la prévention et à la gestion des crises. Le renouvellement en cours de ses moyens navals permet à la France de relever ces nouveaux défis.
Marine et liberté des mers au XXIe siècle
Naval forces and freedom of the seas in the twenty-first century
The freedom of the seas has contributed to the boom in sea transport which has steadily become the motor of the world economy. While it allows naval forces liberty of action, it also profits many whose activities are illicit. The Navy is the main actor in maritime security, and also has its part to play in crisis prevention and crisis management. The current naval re-equipment programme will allow France to meet these new challenges.
La mer, ce capital commun et précieux de l’humanité, a de tout temps constitué une source de richesses pour l’homme. Si certaines ressources halieutiques font actuellement l’objet d’inquiétudes en raison de leur surexploitation, celles fossiles et énergétiques connaissent un regain d’intérêt avec les progrès techniques liés à leur exploitation, le renchérissement du pétrole et la raréfaction à venir de certains matériaux.
La mer, c’est d’abord un lieu d’échanges privilégiés. La mondialisation ne fait que renforcer l’intérêt de cet espace libre qui unit toutes les grandes puissances. Le transport maritime, qui connaît une croissance particulièrement forte, représente près des deux tiers du transport mondial en termes de valeur, et 90 % du commerce extérieur de l’Union européenne transite par voie maritime.
La mer reste le seul domaine du globe comportant encore un réel espace de liberté, même si la convention de Montego Bay a défini certaines limitations. Si les États côtiers disposent au-delà de la mer territoriale d’une zone économique exclusive dans laquelle ils bénéficient de droits souverains pour explorer, exploiter, gérer les ressources naturelles et exercer leur juridiction sur les activités de recherche, les autres États restent libres de faire transiter ou survoler ces zones par leurs navires ou aéronefs.
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article