De la prise de Bagdad (raids) à la bataille de Falloujah (swarming) ou à celle de Bassorah (siège), la guerre d’Irak a décliné tout le spectre des opérations en ville, et confirmé définitivement les intuitions de nombre d’observateurs quant au défi majeur que pose aux armées occidentales la pacification des zones urbaines. Revenant sur la friction naissante entre « transformation » et « adaptation », l’auteur s’attache ici à décrypter la réinvention doctrinale américaine de la guerre urbaine et ses répercussions sur la conduite stratégique des opérations de stabilisation en ville, notamment à travers l’intégration globale — dite interagences — des groupes parapublics, non-gouvernementaux et privés à l’action des forces régulières.
Globalisation stratégique et guerre urbaine
Strategic globalisation and urban warfare
From the fall of Baghdad (mobile operations) to the battle of Fallujah (swarming) or Basra (siege warfare) the war in Iraq has covered the full spectrum of urban operations, and confirms the opinion of many observers of the major threat which the pacification of urban areas poses to Western armies. Looking back on the growing friction between ‘transformation’ and ‘adaptation’, the author attempts here to explore the American doctrinal reinvention of urban warfare and its repercussions on the strategic conduct of urban stabilisation operations, especially by the comprehensive–termed interagency–integration of quasi-public non-governmental groups without access to regular forces.