Affirmant leurs valeurs comme modèles de référence absolus et engendrant une paralysie stratégique par l’imposition de la force, les nations aux ambitions hégémoniques semblent favoriser la création de leur double inversé. En ce sens, l’hyperterrorisme, qui utilise des méthodes asymétriques contournant le blocage et les règles édictées par les maîtres du jeu international, n’est-il pas l’enfant illégitime de l’hyperpuissance ? Une lecture hegelienne pourrait fonder un essai de compréhension sur le combat identitaire qui se joue, derrière la simple lutte physique, entre celui qui se sent asservi et son oppresseur, réel ou présumé…
Hyperpuissance et hyperterrorisme : la dialectique des maîtres et des esclaves
Hyperpower and hyperterrorism: the master/slave dialectic
Nations with hegemonic ambitions proclaim their values as the absolute standard of reference and impose strategic paralysis by force, seemingly encouraging the creation of their mirror image. In this sense, hyperterrorism, which uses asymmetrical methods to get round the obstacles and rules laid down by the masters of the international game, is surely the illegitimate child of hyperpower. A Hegelian approach can help us to understand the identity struggle, which lies behind the purely physical struggle, being played out between those who feel themselves enslaved and their oppressors–real or imagined.