Communiqués
DGA : « 2006 : une année de résultats ».
« 2006 est une année de résultats marquée en particulier par la concrétisation de nos engagements auprès de nos clients, les forces armées, par un soutien renforcé à l’innovation et par la croissance de nos exportations. Ces résultats sont aussi le fruit de l’effort permanent d’adaptation et de modernisation de la DGA, à l’image de sa certification globale ISO 9001 obtenue fin 2006 », déclare François Lureau, délégué général pour l’armement.
Équipement des forces en 2006 : satisfaction des armées
Les jalons majeurs franchis dans la conduite des opérations d’armement ont été nombreux : premier tir de qualification du M51, premier vol du drone SIDM de longue endurance, lancement de la réalisation des sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda et du missile de croisière naval. La DGA a su répondre aux exigences de ses clients, qu’il s’agisse de mise en service de grands programmes attendus ou de déploiement en urgence d’équipements permettant la protection des forces. Par exemple en Afghanistan ou au Liban, l’engagement du bâtiment de projection et de commandement Mistral au cours de l’opération Baliste menée par la Marine, la mise en service du satellite Syracuse 3B pour les télécommunications interarmées sécurisées, ou encore les développements visant à protéger nos forces contre les engins explosifs improvisés en témoignent.
L’action de la DGA s’inscrit dans le respect de la Loi de programmation militaire. 8 530 millions d’euros de paiements ont été investis dans l’industrie d’armement pour équiper les forces armées, soit une augmentation de plus de 750 millions d’euros par rapport à 2005.
Au niveau européen, la DGA a activement contribué à l’adoption du code de conduite sur les acquisitions d’armement. De nouvelles coopérations ont été lancées notamment dans le domaine spatial (satellites d’observation), du combat terrestre (missile de combat terrestre), de la protection des forces. La DGA a aussi œuvré pour le lancement du programme de R&T Essor sur la Radio logicielle pour un montant de 100 millions d’euros, annoncé lors du comité directeur ministériel de l’Agence européenne de défense mi-novembre, associant, outre l’Espagne et la France, la Suède, la Finlande et l’Italie.
Elle est aussi un acteur de la modernisation de l’État ; en cohérence avec la réorganisation des états-majors et la logique introduite par la Lolf, elle a ainsi fait évoluer l’organisation de la direction des systèmes d’armes vers un « grand service de programmes », ensemble unifié et intégré à vocation interarmées.
2 millions d’euros par jour pour la recherche
En matière de préparation de l’avenir, la contribution de la DGA est illustrée par le lancement de démonstrateurs sur des domaines ciblés tels que les hélicoptères, les munitions intelligentes, la protection des blindés mais aussi dans le soutien médical des forces avec un système robotisé d’assistance chirurgicale à distance.
La DGA a une part croissante dans les programmes civils de R&T de sécurité. La DGA a livré le Véhicule d’intervention Biotox-Piratox à la Gendarmerie. Une coopération DGA-DGPN (Police nationale) est en place depuis 2006. Différentes administrations souhaitent se rapprocher de la DGA pour bénéficier de ses compétences dans le domaine de la surveillance maritime, la vulnérabilité des navires, le traitement de l’information ou les micro-ondes de forte puissance.
La DGA concrétise en 2006 son implication dans les pôles de compétitivité : 15 millions d’euros ont été ainsi investis dans 7 pôles à vocation mondiale.
La recherche amont représente 720 millions d’euros d’engagements au total, dont plus de 70 millions d’euros à destination des PME/PMI innovantes et organismes de recherche.
Une offre française en demande croissante à l’exportation
L’année 2006 a permis de confirmer le redressement déjà observé en 2005 sur les prises de commandes de notre industrie de défense à l’étranger. Le montant des exportations de matériel militaire est de 5,5 milliards d’euros en 2006, soit une augmentation de 34% par rapport à 2005. Résultat d’opérations importantes dans des secteurs-clés tels que ceux des hélicoptères et des missiles, cette bonne performance matérialise avant tout des actions de promotion réunissant tous les acteurs concernés, qu’ils soient étatiques ou industriels.
François Lureau : « Ainsi, en 2007, la DGA s’affirme, plus que jamais, architecte des systèmes de défense et partenaire des armées pour bâtir la défense de demain ».
13 février 2007
_ Eurocopter : « 40e anniversaire du vol inaugural du BO105 ».
Le 16 février 1967, le BO105 décollait d’Ottobrunn (près de Munich) en Allemagne pour son vol inaugural. Wilfried von Engelhardt, pilote d’essai chez MBB (Messerschmitt-Bölkow-Blohm), prédécesseur allemand d’Eurocopter, était aux commandes de l’appareil. Le BO105 était non seulement le premier bimoteur léger de série au monde, mais aussi le premier à être équipé d’un rotor principal rigide sans articulation de battement et de traînée et de pales rotor en matériau composite. Désigné Rotor System Bölkow, ce système innovateur à quatre pales conférait au B0105 une manœuvrabilité inégalée, qui établissait les bases de l’industrie hélicoptériste allemande après la Seconde Guerre mondiale et qui devait devenir une légende de l’aviation.
Au fil des années, des contrats de licence pour les versions CB/CBS du BO105 sont signés avec les Philippines, l’Indonésie et l’Espagne et un accord de coopération est passé avec le Canada pour le BO105 LS. Jusqu’à l’interruption de sa fabrication en 2001, date à laquelle il est remplacé par l’EC135 d’Eurocopter, 1 406 BO105 au total sont livrés à 55 pays clients ; un extraordinaire succès commercial si l’on considère qu’installer deux moteurs sur un hélicoptère léger était alors une nouveauté et qu’utiliser les composites pour les pales rotor et certaines pièces de structure un véritable tour de force.
Les préparations pour la mise en fabrication du BO105 démarrent en 1969 et, le 13 octobre 1970, la certification de type pour le modèle BO105 A, équipé de deux turbomoteurs Allison 250-C18 est accordée par les services allemands LBA (Luftfahrt-Bundesamt). Puis commencent les livraisons des premiers hélicoptères allemands de série, les premiers clients étant l’Adac, spécialisé dans le secours aérien, et la police bavaroise. La chaîne de fabrication de MBB passe très à la vitesse supérieure. En avril 1972, le modèle A est certifié par la FAA et les premières exportations se font vers les États-Unis. La version A est ensuite remplacée par le BO105 C, équipé de deux moteurs Allison 250-C20, avec une masse au décollage de 2 100 kg. Au cours de l’année 1972, la masse au décollage passe à 2 300 kg et l’appareil obtient les certifications de LBA, de la FAA ainsi que de l’organisme britannique CAA.
En 1977, le BO105 est retenu par le ministère de la Défense allemand comme hélicoptère d’observation léger (VBH) (avec l’achat de 100 unités) et comme premier hélicoptère antichar de l’Armée de terre allemande, désigné PAH-1 et équipé de six missiles Hot. Le nombre total d’appareils PAH-1 achetés s’élève à 212.
En 1976, nouvelle conversion de l’appareil avec un moteur plus puissant, le 250-C20B. Ce nouvel hélicoptère, désigné BO105 CB, devient alors la « version standard ». Afin de répondre principalement aux exigences du marché américain, une version longue CBS est envisagée avec un allongement de 25 cm environ du fuselage du BO105. Cette version, commercialisée aux États-Unis sous l’appellation BO105 Twin Jet, connaît un succès retentissant sur le marché de l’évacuation sanitaire (EMS). En 1980, la masse au décollage des deux versions CB et CBS passe à 2 400 kg, ce qui renforce encore ses possibilités de mission et d’utilisation. En 1984, la masse au décollage est encore augmentée pour passer à 2 500 kg. Enfin, en 1993, est effectuée la mise au standard CB/CBS-5, désignée BO105 Super Five avec un nouveau profil pour les pales de rotor principales.
Toujours en 1984, certification d’une version pour températures et altitudes élevées, le BO105 LS, version combinant le fuselage de la version CBS longue et la puissance des deux moteurs 250-C28C. En 1986, la version A3 fait suite à la version LS A1, avec une masse maximum au décollage de 2 600 kg et, en 1995, la version finale, le BO105 LS A3 Superlifter, obtient la certification pour une masse maximale de mission, charge externe comprise, de 2 850 kg et une capacité d’emport de charge externe de 1 350 kg.
Dès le début, le BO105 a été conçu comme un hélicoptère multi mission, combinant sécurité de vol, fiabilité et grande agilité dans un souci de polyvalence et environ 50 kits d’optionnels disponibles. Cet appareil était équipé de larges portes coquille à l’arrière et de rotors principal et arrière de type surélevé pour faciliter l’accès et le chargement et pour garantir la sécurité lors des opérations de manutention au sol.
Le concept du BO105 et de nombreuses de ses caractéristiques ont été repris dans la nouvelle génération des bimoteurs légers d’Eurocopter, notamment l’EC135 et l’EC145. Mieux encore, le BO105 était déjà un premier exemple de la coopération franco-allemande. En effet, les ingénieurs de MBB expérimentaient les pales en composites et concevaient leur premier rotor rigide — une version à trois pales — avant même de disposer d’un hélicoptère capable de le recevoir. Ainsi, en 1966, les premiers essais en vol du système étaient effectués sur une Alouette 2 à Sud-Aviation, Marignane, en France, qui devait devenir plus tard une division d’Aérospatiale. Les divisions Hélicoptères respectives de MBB et d’Aérospatiale fusionnèrent en 1992 pour donner naissance à Eurocopter.
16 février 2007
_ Eurocopter : « 112 commandes lors du salon Heli-Expo 2007 ».
Après avoir vendu 615 hélicoptères neufs en 2006, soit 50 % d’appareils de plus qu’en 2005, Eurocopter a enregistré un nombre record de commandes, à Heli-Expo 2007, salon dédié à l’hélicoptère qui s’est tenu à Orlando du 1er au 3 mars 2007, avec un total de 112 unités vendues, dont 88 fermes et 24 options. Ce résultat confirme à la fois le dynamisme du marché de l’hélicoptère et le fort engouement des opérateurs pour les hélicoptères d’Eurocopter. La majorité de ces nouvelles commandes a été passée par des clients nord-américains. Le marché américain affiche en effet la plus forte croissance à l’heure actuelle.
Suite à la signature de son premier contrat avec l’US Army pour 322 hélicoptères UH-72A, dérivés de l’EC145 et baptisés Lakota, Eurocopter renforce de manière significative sa position sur le marché civil et parapublic américain pour lequel il détient une position de leader depuis plusieurs années avec plus de 40 % de parts de marché. Eurocopter est le fournisseur de plusieurs agences fédérales telles que le FBI, l’US Custom & Border Protection, le Department Of Homeland Security, les forces de police de nombreux États ainsi que les gardes côtes américains qui opèrent une flotte de 95 Dauphin qui vient d’être entièrement remotorisée.
Parmi les 112 nouvelles commandes enregistrées à Heli-Expo, 47 concernent des hélicoptères qui seront utilisés au service de l’industrie du pétrole et du gaz. Les 27 commandes passées par CHC (16 fermes) et Bristow (3 fermes et 8 options) incluent exclusivement des EC225. Cet appareil, dernier né de la famille Super Puma dans la catégorie des hélicoptères lourds (11 tonnes), se positionne comme une référence sur le marché de l’offshore par sa fiabilité, sa disponibilité opérationnelle, sa vitesse de croisière, son autonomie et sa charge utile. Les autres appareils commandés par la société ERA sont des EC135 et EC145, également très prisés pour les missions offshores dans leur catégorie. 34 concernent des hélicoptères qui seront utilisés pour des missions d’évacuation d’urgence. Il s’agit principalement d’appareils AS350 B2/B3 commandés par Omniflight et Air Methods. Les performances de ces appareils, la configuration de leur cabine et leurs coûts d’exploitation les rendent particulièrement adaptés pour ce type de missions. 31 appareils dont des EC120, AS350B2, EC130 et EC145 ont été vendus à divers clients privés et tours opérateurs, dont Papillon et Maverick pour être utilisés principalement pour du transport de passagers ainsi que du travail utilitaire.
6 mars 2007
_ EADS : « Partenariat scientifique entre EADS et l’École normale supérieure ».
Les professeurs Monique Canto-Sperber (directrice de l’École normale supérieure), Jacques Stern (directeur du Département d’informatique de l’ENS), Jean Ponce et MM. Yann Barbaux (directeur exécutif de EADS Innovation Works) et Jean-Louis Lacombe (délégué général de la Fondation d’entreprise EADS), entourés de nombreux élèves et chercheurs des deux partenaires, ont célébré le 15 février dernier la signature d’un accord cadre de partenariat scientifique MPIS (Mathématiques, physique, informatique et sciences cognitives).
Cette célébration s’est effectuée à l’occasion de l’inauguration de la Chaire en Vision artificielle du professeur Andrew Zisserman (professeur à l’Université d’Oxford), soutenue par la Fondation d’entreprise EADS.
Dans ce partenariat, l’ENS et EADS entendent mutualiser leurs compétences et leurs moyens. Cet accord a déjà permis de lancer plusieurs collaborations, en particulier sur la cryptologie et sur la modélisation de la dynamique des réseaux de communication. Il est appelé à s’étendre à d’autres domaines de l’informatique (analyse statique de logiciels et de protocoles, vision artificielle…).
Cet engagement représente pour EADS une nouvelle ouverture de haut niveau scientifique dans sa politique de partenariat stratégique avec les grands centres d’excellence de la recherche publique.
12 mars 2007
_ DCN : « Programme sous-marin pour la Malaisie ».
Cérémonie de jonction du premier sous-marin Scorpène.
Le chef d’état-major de la Marine malaisienne, l’amiral Ramlan et le chef d’état-major de la Marine française, l’Amiral Oudot de Dainville, ont assisté à la cérémonie de jonction de la partie avant et de la partie arrière du premier sous-marin Scorpène construit pour la marine Malaisie, en présence de M. Jean-Marie Poimbœuf, président-directeur général du groupe DCN et de représentants de DCN, d’Armaris et de Navantia.
Le contrat a été signé en juin 2002 entre le gouvernement de la Malaisie, DCN et l’espagnol Navantia. Il porte sur la fourniture de deux sous-marins de classe Scorpène. Il est associé à un contrat de formation des équipages malaisiens à la navigation sous-marine. Ces deux contrats permettront à la Marine royale malaisienne de se constituer une force sous-marine de premier rang.
La coque résistante des deux sous-marins est réalisée en quatre sections par DCN à Cherbourg permettant ainsi une fabrication modulaire. Cette conception modulaire permet à Navantia de poursuivre la fabrication et le montage des différents équipements constitutifs de la partie arrière des deux sous-marins à Carthagène pendant que DCN Cherbourg réalise ces mêmes tâches pour les deux parties avant, comprenant entre autre le système de combat. La partie arrière du premier sous-marin ainsi complétée a ensuite été transférée à Cherbourg pour jonction avec la partie avant ; quant au second sous-marin, la partie avant sera transférée à Carthagène pour son assemblage final.
Armaris, société commune de DCN et Thales, est le maître d’œuvre d’ensemble du programme de sous-marins pour la Malaisie. DCN, maître d’œuvre industriel de ce sous-marin avec son partenaire espagnol Navantia, en assure la conception. Capable d’opérer près du littoral et en eaux profondes, le Scorpène est armé de torpilles filoguidées Blackshark et de missiles anti-navires SM 39, il peut assurer un grand nombre de missions : dissuasion, maîtrise des océans, interdiction, collecte du renseignement, débarquement-embarquement de forces spéciales… Il peut opérer seul ou en coopération avec une force aéronavale. Dix unités vendues à travers le monde : Chili (deux unités), Malaisie (deux unités) et Inde (six unités) ; le Scorpène est une référence sur le marché international des sous-marins conventionnels. ♦
14 mars 2007