Élection présidentielle
Pour la première fois en 2002, le Comité d’études de défense nationale avait demandé leur « profession de foi » concernant la défense et la sécurité collective à quatre candidats à la magistrature suprême. Lire la suite
Au moment où les espaces géostratégiques sont en pleine recomposition, où les centres de gravité de l’économie, de la démographie et du savoir passent de l’Atlantique au Pacifique et où le terrorisme, étatique ou non, a accès aux technologies nucléaires et balistiques, les axes de réflexion et les réponses aux questions de sécurité et de défense des candidats à la présidence de la République doivent être présentés à nos concitoyens qui auront à faire un choix déterminant non seulement pour eux mais pour leurs enfants. C’est pourquoi la revue Défense nationale et sécurité collective renouvelle la démarche initiée en 2002 et publiera dans son numéro d’avril la « profession de foi » de quatre candidats à la présidence actuellement en tête des sondages. Ces « professions de foi » correspondent à une véritable attente de la communauté de Défense et des lecteurs de la revue Défense nationale et sécurité collective. ♦ Lire la suite
1 – Quels sont les domaines et les instruments de souveraineté qui doivent être préservés au niveau national et au niveau européen ? Lire la suite
La responsabilité politique première du président de la République, chef des armées, reste le souci du maintien de la paix et des conditions de sécurité sur le territoire national. Depuis la chute du mur de Berlin, certains ont cru pouvoir tirer les dividendes d’une paix toute relative. Je ne suis pas de ceux-là. Car la réalité du monde qui nous entoure démontre malheureusement chaque jour sa dangerosité. Il nous faut nous prémunir contre les nouvelles menaces et nous donner les moyens de porter le projet politique qui est le nôtre. Lire les premières lignes
1 - Quels sont les domaines et les instruments de souveraineté qui doivent être préservés au niveau national et au niveau européen ? Lire les premières lignes
La défense conditionne la pérennité de la nation, sa capacité à faire respecter sa liberté, la manière dont elle entend, avec ses partenaires européens, construire une communauté de destin. Lire les premières lignes
Le temps des illusions de l’après-guerre froide, lesquelles avaient pu inciter certains à tirer hâtivement « les dividendes de la paix », est bel et bien terminé. La chute du mur de Berlin a certes étendu la géographie de la démocratie et des libertés ; mais en accélérant la globalisation de monde, elle ne l’a pas rendu plus sûr et plus prévisible pour autant. Nous vivons dans un monde instable et incertain, caractérisé par la diversification des menaces et par la récurrence de crises pouvant déboucher sur des conflits armés, en majorité asymétriques et de basse ou moyenne intensité. La rupture avec la période de l’affrontement Est-Ouest, qui reposait sur la permanence de l’adversaire et la préparation à un choc de haute intensité, est totale. Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
Les questions jointes sont issues d’un groupe de travail (ad hoc) réunissant différents responsables de l’Institut français de la mer (IFM) et du Cluster maritime français (CMF). Les gouvernants issus des élections seront interrogés sur leurs intentions et premières décisions par rapport aux déclarations du candidat élu en réponse à ces questions. Ce sera en novembre 2007 à l’occasion de la « Journée nationale de la mer IFM » (représentant le Parti de la mer) et d’une rencontre de prestige organisée par le CMF (représentant la France maritime marchande).
Allocution du général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des Armées, en ouverture des 14e rencontres parlementaires « Paix et défense », qui se sont tenues le 5 février 2007 à Paris.
L’armée française expédiée pacifiquement dans des régions en crise pour y maintenir la paix y est engagée sans autre orientation politique que la paix et avec des contraintes qui contrarient des principes stratégiques et tactiques fondamentaux. Privée de politique, cette conception pacifiste de l’emploi des forces secrète en France de subtils dévoiements de la pensée parmi des élites politiques, intellectuelles et militaires qui conçoivent l’action militaire dans de tels engagements.
La réalité des conflits actuels (Irak, Liban) nous place une nouvelle fois devant la nécessité de réfléchir au modèle de nos forces. En France et dans les armées occidentales, les schémas hérités de la guerre froide et la pression de l’Otan nous ont conduits vers des formats d’armées plus compactes, équipées surtout pour le haut du spectre des conflits, très encadrées, et manquant de troupes sur le terrain. Quel doit-être l’équilibre entre les états-majors et les forces, la tête et les jambes ? Quelles priorités donner aux équipements ? Les armées doivent disposer d’une plus grande capacité d’intervention légère et mobile en conservant un noyau de puissance plus réduit.
L’Europe de la défense, dont on parle beaucoup, exprime au départ une ambition dans le cadre de la construction plus vaste de l’Union européenne. Elle peut s’enorgueillir de réalisations tangibles, notamment sur le terrain, et inspire les rapprochements industriels. Pour autant, il ne faudrait pas la considérer comme une réalité figée car elle ne se conçoit que dans une perspective dynamique, qui a toujours été celle de l’Europe. Sous réserve que les incertitudes institutionnelles soient levées et que la complémentarité avec l’Otan soit réelle, elle ne pourra que s’approfondir, s’appuyant à la fois sur ce qui existe déjà et sur l’apport qu’elle représente pour la paix et la sécurité du continent.
Après la conquête des territoires, celle des esprits ; nouveaux enjeux en perspective qui provoqueront l’affrontement des puissances du XXIe siècle. Il est donc urgent d’approfondir le lien entre stratégie et culture, afin de séduire et d’influencer. Lire les premières lignes
La France connaît depuis 1815 un processus continu de déclin. Cet article tente d’en analyser les causes, en distinguant celles qui tiennent à des caractéristiques structurelles internes, celles qui ressortissent à des motifs structurels externes et, sans entrer dans un détail hors de propos, celles qui ont un caractère conjoncturel. Les premières touchent à la démographie, l’économie, la sociologie et les mentalités, les secondes à la diffusion du sentiment national, dans sa forme moderne, en Europe, puis dans le monde.
La 4e édition du Forum de Paris, qui s’est tenue du 10 au 12 février 2007 à l’Unesco avait pout thème « Quelle Europe pour quels Européens ? » Élie Barnavi dans sa synthèse évoque l’identité et donc les frontières de l’Europe avant de se demander quelle Europe nous voulons construire et pour porter quel projet ?
Dans le numéro de février 2007 de Défense nationale et sécurité collective, François Goguenheim dénonçait la montée de l’islamisme révolutionnaire. Olivier Kempf lui répond en s’interrogeant sur les notions de menace, de totalitarisme, d’islam, de terrorisme et d’Occident. À la lecture de ses remarques, François Goguenheim précise son premier article, et récuse l'argumentaire d’Olivier Kempf.
La question d’un Iran nucléaire suscite de plus en plus de débats. Face à l’impuissance occidentale, nombreux sont ceux, en Israël, qui appellent à une action préventive contre un génocide annoncé. Selon les analystes israéliens, faute d’une action militaire, la bombe iranienne ne serait qu’une question de temps. Or, la rhétorique employée par les dirigeants iraniens, et en particulier par le président Ahmadinejad, ne serait pas un slogan, mais bien un programme d’annihilation. La destruction d’Israël serait indispensable pour que s’accomplisse le destin assigné à l’Iran, à savoir l’islamisation du monde. Il émerge donc en Israël un quasi-consensus sur la nécessité de procéder au bombardement des installations nucléaires iraniennes. Reste à en définir le scénario.
Chroniques
Le vendredi 2 mars 2007, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre a été officiellement intégré à la Marine nationale. Le vice-amiral d’escadre Philippe Sautter, commandant la Force d’action navale a présidé la première cérémonie des couleurs et remis au capitaine de vaisseau Philippe Hello, commandant du BPC, le fanion de ce nouveau bâtiment arrivé à Toulon le 23 février dernier. Lire la suite
DGA : « 2006 : une année de résultats ». Lire la suite
Bibliographie
Bruno Tertrais, dont on connaît la compétence « stratégique », s’est attelé ici, courageusement, à une besogne risquée. La prospective l’est toujours. Pour ne pas être pris en défaut par le cours du temps, le prospecteur a tendance à noircir le tableau et à le faire complet, à la façon de l’officier de renseignement qui décrit à son chef un ennemi terrible pour se mettre à couvert : je vous l’avais bien dit ! Mais lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi grave que l’évolution de la menace nucléaire à l’horizon 2030, l’audace est extrême : il faudra bien que le monde, cent ans après Hiroshima, regarde à nouveau la Bête en face. Est-il possible, à cette échéance, de faire l’économie de ce que Jean Guitton appelait métastratégie ? La stratégie est, en matière nucléaire, une catégorie bien pauvre ; la politique également, qu’il faut sommer par une métaphysique. Lire la suite
Spécialiste reconnue du nucléaire, Marie Hélène Labbé, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, ajoute cet ouvrage synthétique et clair à la liste copieuse qu’elle a consacrée à ces questions. S’agissant du nucléaire civil il est sûr que, vingt ans après la catastrophe de Tchernobyl sur laquelle elle s’étend longuement, on assiste à un revirement de bien des États à l’égard des centrales nucléaires qui représentent une alternative sérieuse aux hydrocarbures avec leurs prix élevés et les effets directs sur le réchauffement climatique. La Commission européenne, dans sa communication du 10 janvier 2007 sur la politique énergétique de l’Union a brisé le tabou sur le nucléaire en en énumérant bien des avantages. Lire la suite
Avant d’avoir été un diplomate unanimement reconnu pour ses talents de médiation et de négociation, dans un contexte particulièrement difficile (il fut ambassadeur d’Israël en France au moment de la deuxième Intifada), Élie Barnavi est avant tout un universitaire, professeur d’histoire de l’Occident moderne, de renom. Lire la suite
Enfin un livre sur l’Europe que l’on a envie de lire ! Et pourtant Dieu sait s’il y en a eu. Dénué de tout parti pris idéologique, ce petit livre est tout simplement intelligent. Car il nous aide à mieux comprendre cette mystérieuse entité, l’Europe, chimère fumeuse pour les uns, consécration nationale pour les autres, dont on nous rebat les oreilles depuis tant d’années. Lire la suite
Voici un exposé précis, bien documenté et de lecture facile qui, en 17 courts chapitres, fait le tour d’une question vieille de cinq siècles et permet d’acquérir une vue globale d’un drame actuel dont nous n’avons souvent connaissance que par à-coups lors d’événements paroxystiques, quand, entre deux faits divers bien de chez nous, on nous projette des vues des ruines de Grozny ou de visages chagrinés de mères de soldats. Lire la suite
À lui seul le titre de ce livre peut immédiatement entraîner l’intérêt des lecteurs de la revue, qu’ils soient militaires ou civils. Ne se sentiraient-ils pas attirés par la lecture d’un livre exposant ce que fut la vie de l’auteur, Henry Lelong, âgé de dix-sept ans au début de la guerre, qu’un patriotisme inébranlable poussa inlassablement à la recherche de la meilleure voie qui lui permettrait de participer à la défense de notre patrie. Ces véritables Mémoires mentionnent quasi quotidiennement tous les facteurs, familiaux et nationaux et aussi mondiaux, qui déterminaient le processus intellectuel dans lequel il cherchait la voie qui comblerait sa volonté nationale passionnée. Lire la suite
Presidential election
French defence policy
Replies to questions
A strong defence to preserve peace
Our nation must continue to give high priority to defence
Varies
These questions are put by an ad hoc working group made up of various executives of the French Maritime Institute (IFM) and French Maritime Cluster (CMF). The political figures that emerge from the elections will be questioned as to their intentions and their first decisions, in the light of declarations made by the successful candidate on the same issues. This will be in November 2007 at the IFM National Sea Day (representing the Sea Party), and a summit meeting organised by the CMF (representing French merchant shipping).
Speech by General Jean-Louis Georgelin, Chief of Defence Staff, opening the 14th ‘Peace and Defence’ meeting of parliamentarians in Paris on 5 February 2007.
French forces sent to maintain peace in crisis regions are committed without any political guidance other than keeping the peace, and under constraints which run contrary to fundamental strategic principles and tactics. Without policy guidance, this pacifist conception of force employment tends to lead to subtle deviations in the thinking of those political, intellectual and military elites who plan the military element of these commitments.
The reality of today’s conflicts in Iraq and Lebanon faces us with the need to think about the structure of our forces. In France and in Western armed forces, the plans inherited from the Cold War, and pressure from NATO, have led us towards more compact structures for our forces, equipped above all for the higher end of the operational spectrum–with top-heavy command structures and lacking troops on the ground. What is the right balance between the fighting forces and the headquarters staffs–the teeth and the tail? What priorities should be given to equipments? The forces must have a greater capacity for light, mobile intervention while maintaining a powerful, if reduced, nucleus.
Much talked about, European defence is basically the expression of an ambition within the wider framework of the building of the European Union. It can take pride in some tangible achievements, notably in the field, and it has led to some industrial collaboration. None the less, it cannot be considered as a fixed star in the firmament since it is constantly evolving within the dynamic perspective which is Europe. Providing that some institutional uncertainties can be resolved, and that complementarity with NATO acquires real meaning, it can only become stronger, based on what is already in place and on the contribution it can make to the peace and security of the Continent.
After the conquest of ground, that of minds; new issues will trigger power conflicts in the twenty-first century. We must urgently strengthen the link between strategy and culture, in order to be able both to charm and to influence.
France has been in continuous decline since 1815. This article attempts to analyse the reasons why, making a distinction between those which derive from internal structural characteristics, those which are the result of external structural events, and (without going into irrelevant detail) those which are fortuitous. The first touch on demography, the economy, sociology and mentalities; the second on the spread of national feelings in their modern form in Europe, and then the world.
The 4th Paris Forum, which took place at UNESCO from 10 to 12 February 2007, had as its theme ‘What Europe for what Europeans?’.In this summary, Élie Barnavi evokes the identity and thus the frontiers of Europe, before asking what sort of Europe we wish to build, and what its purpose should be.
A nuclear Iran has become an increasingly contentious issue. In the light of Western impotence, many Israelis are calling for a preventive strike against a declared genocidal intention. According to Israeli analysts, without preventive military action production of an Iranian bomb is just a matter of time. Moreover, the annihilationist rhetoric used by Iran’s leaders, chiefly by President Ahmadinejad, is not a matter of sloganeering but indeed a programme, in which the destruction of Israel is indispensable for the attainment of Iran’s manifest destiny– the ‘Islamisation’ of the world. A quasi-consensus is emerging in Israel on the necessity of bombing Iranian nuclear installations. The scenario is still undefined.
Book reviews
Pour la première fois en 2002, le Comité d’études de défense nationale avait demandé leur « profession de foi » concernant la défense et la sécurité collective à quatre candidats à la magistrature suprême.
Réélu à cette occasion, le président Chirac a annoncé, le 11 mars 2007, dans une allocution digne et empreinte d’émotion, qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. MM. Chevènement et Jospin se sont ralliés à la candidature de Mme Royal. Parmi les quatre, seul M. Bayrou est à nouveau candidat.
Pour la deuxième fois le Comité d’études de défense nationale a demandé, fin janvier 2007, leur « profession de foi » aux quatre candidats en tête dans les sondages (MM. Bayrou, Le Pen, Mme Royal et M. Sarkozy). La correspondance qui leur a été envoyée, accompagnée de questions particulières, figure à la suite de cet éditorial.
Les réponses, hormis celles de M. Le Pen, présentent un tronc commun, même s’il existe des différences de sensibilité concernant l’intérêt porté à la communauté de défense ou le volontarisme européen. Les responsables politiques affirment être conscients de la volatilité des menaces, de la dangerosité et de l’instabilité potentielle du monde.
Le président, le gouvernement et les élus de la nouvelle législature, qui seront plus étroitement associés aux affaires de défense et de sécurité, devront conduire une réflexion d’autant plus difficile que le sujet s’est largement complexifié depuis la montée en puissance d’un terrorisme non étatique d’une grande plasticité, tenant en échec des armées conventionnelles de haute technologie, à l’adaptabilité et à la réactivité insuffisantes.
Nul doute que la manière traditionnelle d’aborder et de concevoir Livre blanc et lois de programmation est obsolète.
Un important investissement dans la réflexion stratégique de niveau européen, sans commune mesure avec les travaux antérieurs, doit précéder les travaux capacitaires débouchant sur la conception de programmes d’équipements aux performances « incrémentales » afin d’éviter deux écueils coûteux : la mise en service tardive d’équipements inadaptés et la multiplication de « crash » programmes.
Nous publions dans ce numéro plusieurs articles pouvant éclairer la réflexion des candidats : l’intervention du général Jean-Louis Georgelin au colloque « Paix et défense », ou la chronique « Défense en France » portant sur le service civique par exemple.
La revue Défense nationale et sécurité collective continuera à contribuer à la réflexion en traitant dans un prochain numéro les retours d’expérience dans différents pays et les nouvelles doctrines d’emploi des forces en gestation. ♦
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
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