Les chasseurs alpins
À cette dernière revue du 14 juillet qui fut triomphale, où les troupes anglaises furent acclamées, nos chasseurs à pied, au pas rapide, à l’allure dégagée, balancèrent dans la faveur publique la Légion étrangère, les tanks ou les gardiens de la ligne Maginot. Ils flattent le goût français par l’élégance, la promptitude et cet élan qui brise les obstacles. Si, parmi leurs bataillons, je détache ceux des chasseurs alpins, c’est uniquement parce que je les connais davantage. Au temps où j’étais officier de réserve, j’ai pris part, dans mes Alpes de Savoie, en Maurienne, à des manœuvres où je les retrouvais, appartenant moi-même au bataillon alpin de ce 97e régiment d’infanterie que je devais rencontrer dans la guerre défendant le Plessis-de-Roye devant Lassigny. Leur histoire réclamerait un volume : je me contenterai de rappeler leurs origines, leurs chefs, leurs hommes et cet esprit de corps qui les anime.
Ceux d’autrefois
Tous les hommes de guerre qui ont passé les Alpes, Annibal, César, Charlemagne, Charles VIII, Louis XII, François Ier, Catinat, Bonaparte, etc…, se sont rendu compte que ces opérations dans les montagnes réclamaient une formation spéciale.
Vauban, qui fut le véritable créateur de la défense de notre frontière des Alpes, écrivait sous Louis XIV : « Je voudrais avoir quelques compagnies franches, composées des gens dudit pays, qui en savent bien mieux les chemins et sont plus propres à guerroyer dans le pays de montagnes que ceux qui n’y sont pas accoutumés. »
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