Le 5 juillet 1943, débute l’Opération Citadelle sur le saillant de Koursk : ce sera la plus grosse bataille de chars de l’histoire et un tournant dans la Seconde Guerre mondiale, sur le front de l’Est. Les Soviétiques, bien préparés, anéantissent les espoirs allemands : l’initiative est désormais de leur côté. Dans cet article, l’auteur revient sur le matériel en présence, le déroulement des opérations et les conséquences.
Les chars soviétiques pendant les opérations de Koursk
Au début de la guerre contre l’U.R.S.S. les Allemands disposaient d’une supériorité numérique en chars, mais les chars soviétiques avaient été très étudiés depuis 1938 (enseignements de la guerre civile d’Espagne). « Dès 1930, a écrit le général-lieutenant professeur Kovalev, il avait été créé à l’Académie technique militaire une faculté de la motorisation et du blindage, et plus tard s’était ouverte l’Académie des chars, à la fois technique et tactique, qui était en contact étroit avec les troupes et les usines. Elle continua ses travaux pendant la guerre en tenant compte des opérations et résolut maints problèmes relatifs au tir, à l’entretien du matériel, à l’aération des engins blindés, aux conditions de leur emploi en hiver. »
Le général-lieutenant ingénieur Kotine, lauréat du prix Staline, a fourni sur la valeur comparée des chars soviétiques et allemands les renseignements suivants :
— le char moyen T. 34, pesant 27,5 tonnes, avec un blindage de 45 à 52 millimètres, avait une vitesse de 50 km/heure à peu près égale à celle du T. III allemand. Son blindage était plus fort et il était très maniable ; armé d’abord d’un canon de 37mm, il le fut plus tard d’un 76mm et enfin d’un 85mm ;
— le char lourd soviétique K. V. pesait 47 tonnes. Il correspondait au T. IV allemand. Son blindage de 75 à 82mm résistait à toutes les distances au 75mm. Sa vitesse était de 40 km/heure et il possédait de bonnes aptitudes au franchissement. Armé d’abord d’un 76mm, il le fut ensuite d’un 85mm.
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