Dans un nombre croissant de pays, les opérateurs téléphoniques proposeront bientôt la possibilité de télépayer y compris de pays à pays à partir d’un simple téléphone GSM. Un progrès pour les utilisateurs, mais aussi une opportunité pour la criminalité (ou le terrorisme) qui se prépare à exploiter toutes les failles sécuritaires de la téléphonie mobile : escroquerie, prise de contrôle des appareils moins bien défendus que des ordinateurs, transfert de fonds non repérables par la police, etc.
Mandats virtuels et cybercrime
Virtual money transfer and cybercrime
Operators of telephone services in a growing number of countries will soon be offering a service for transferring money using GSM mobile phones. This is progress for users but also presents an opportunity for criminal (or terrorist) organisations to exploit mobile phones’ security loopholes: fraud, taking control of devices that are less well protected than computers, untraceable transfers of funds, and so on.
En février de cette année MasterCard et GSM Association (GSMA) ont annoncé la création d’un système destiné à émettre et de recevoir des mandats internationaux par téléphone mobile. Dix-neuf opérateurs représentant environ 600 millions d’usagers dans cent pays s’associent à ce projet pour lequel un programme pilote est déjà lancé.
Le but est, entre autres, de permettre à des travailleurs migrants qui ne possèdent pas nécessairement de compte en banque d’envoyer facilement de l’argent aux leurs, partant du principe que le réseau mobile couvre bien mieux la planète que le réseau bancaire. Le potentiel de développement est impressionnant : à la fin 2004, GSMA regroupait plus de 660 opérateurs, desservant plus de 1,3 milliard de clients dans 210 pays.
Petites sommes, gros enjeux
À titre de comparaison, en arrondissant les chiffres, 80 % de la population mondiale sont couverts par les réseaux mobiles et il circule déjà 230 Md$ de mandats par an dans le monde, en grande partie du fait des 200 millions de travailleurs migrants. Or, le système actuel des mandats internationaux de banque à banque ou de poste à poste n’est ni instantané, ni bon marché : il peut coûter jusqu’à 24 % pour de petites sommes ; typiquement celles qu’un travailleur migrant aimerait envoyer à sa famille vite et au coup par coup.
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