La sécurité énergétique est une préoccupation actuelle de la communauté internationale. Deux points attirent spécialement l’attention : la dépendance des importations de gaz et de pétrole, et la vulnérabilité des infrastructures énergétiques. Dans les deux cas, l’Alliance peut apporter son aide.
La sécurité énergétique, une nouvelle mission pour l'Otan ?
Energy security: is there a role for NATO?
Energy security is one of the international community’s current concerns. Two aspects are attracting special attention: dependence on gas and oil imports and the vulnerability of the infrastructure. In both of these, the Alliance can provide help.
La sécurité énergétique est un sujet qui revêt une importance stratégique. Elle est à la croisée de l’activité économique produite par les marchés de l’énergie et de la réaction politique des nations. Elle comprend quatre dimensions distinctes bien que liées : la dépendance des importations de pétrole et de gaz naturel ; la vulnérabilité des infrastructures énergétiques ; les changements climatiques ; l’avenir de l’énergie nucléaire.
De façon évidente, ces questions dépassent la distinction traditionnelle entre les affaires intérieures et extérieures d’un État. Par conséquent, elles nécessitent toutes un niveau élevé de coopération internationale, même si la décision politique restera dans la sphère nationale. De plus, une action en commun éclairée peut dorénavant réduire substantiellement le coût d’adaptation de notre avenir énergétique. Malheureusement, la plupart des pays occidentaux ont négligé de prendre les mesures considérées comme nécessaires pour répondre efficacement à ces quatre défis de sécurité énergétique.
Les nouveaux défis de l’énergie
Dans cet article, nous ne traiterons que des deux premiers thèmes car ils soulignent mieux les aspects stratégiques des questions énergétiques. Il faut tout d’abord prendre conscience du bouleversement du marché de l’énergie provoqué par l’excès de la demande sur l’offre. L’offre et la demande mondiale de pétrole montrent une tendance claire si on poursuit les courbes actuelles : le ministère américain de l’Énergie prévoit (1) une augmentation de la consommation mondiale de pétrole qui passerait de 80 millions de barils par jour en 2003 à 118 en 2030. Les pays d’Asie non-membres de l’OCDE (Chine et Inde comprises) compteraient pour 43 % de cette croissance, leur part dans la consommation mondiale passant de 18 à 28 %. Les conséquences de cette évolution sur les prix sont incertaines, mais l’inflation rapide des prix en 2006 (la première à être tirée par la demande) paraît indiquer ce qui se passerait demain.
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