L'équipement industriel de l'Afrique (I)
Le grand vide africain en face de l’entassement européen présente une analogie frappante avec le vide initial du Far West américain en face des premières colonies de la Côte atlantique et le vide sibérien en face de la Russie à l’ouest de l’Oural. Le temps semble venu de mettre en valeur tout un continent qui va, pour nous Européens, constituer, avec le Moyen-Orient, un nouveau monde plein d’espérances. Seuls ont reçu jusqu’ici un commencement de mise en valeur satisfaisante quelques territoires bien limités : l’Union Sud-Africaine, le Haut Katanga et la Rhodésie du Nord, l’Égypte, l’Afrique du Nord française, une petite partie de l’Afrique occidentale côtière, enfin l’Ouganda et le Kenya.
Nous voudrions étudier rapidement comment va se présenter dans les décades qui viennent une mise en valeur susceptible de transformer du tout au tout notre existence ; car, si le XIXe siècle a vu le démarrage industriel de l’Europe et si la première moitié du XXe siècle a vu se développer, de prodigieuse façon, les deux grandes puissances nouvelles qui « mènent le jeu » actuellement, la seconde moitié du XXe siècle sera, sans doute, le temps de l’« Eurafrique ».
Dans une étude où nous aurons à citer beaucoup de chiffres, examinons les points de départ essentiels :
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