Le problème de la Défense nationale est trop souvent considéré dans l’abstrait. Le pays dresse une force armée pour le défendre contre tous les dangers qui, dans le présent ou dans l’avenir, peuvent le menacer. Il doit être prêt « à toute éventualité ». Pour être efficace, cette force doit être supérieure à celle de tout autre pays ou même de toute coalition possible. L’idéal a été réalisé par la flotte britannique quand elle excédait toutes marines européennes réunies, ou même encore quand elle atteignait la somme des deux flottes du monde les plus fortes après elle. Le but atteint, le pays obtient l’hégémonie, beaucoup plus que la sécurité. Mais cette hégémonie exige un effort constant et intense qui ne peut être supporté que par la nation la plus riche et la plus peuplée. Si la richesse ou la population diminue, l’effort devient douloureux ? il faut le réduire, à moins que la folie des dirigeants ne jette le pays dans une aventure agressive, en cherchant à rétablir la supériorité de sa puissance par la destruction des forces adverses. Lire les premières lignes
Le grand vide africain en face de l’entassement européen présente une analogie frappante avec le vide initial du Far West américain en face des premières colonies de la Côte atlantique et le vide sibérien en face de la Russie à l’ouest de l’Oural. Le temps semble venu de mettre en valeur tout un continent qui va, pour nous Européens, constituer, avec le Moyen-Orient, un nouveau monde plein d’espérances. Seuls ont reçu jusqu’ici un commencement de mise en valeur satisfaisante quelques territoires bien limités : l’Union Sud-Africaine, le Haut Katanga et la Rhodésie du Nord, l’Égypte, l’Afrique du Nord française, une petite partie de l’Afrique occidentale côtière, enfin l’Ouganda et le Kenya. Lire les premières lignes
L’œuvre de Vauban a fait l’objet de nombreuses études. Les ouvrages des colonels de Rochas et Lazard, de M. Daniel Halévy ont parcouru sa carrière, décrit ses places fortes, glorifié le grand « citoyen ». Il est toutefois un point qui, semble-t-il, ne fut pas mis en lumière, sur lequel nous-mêmes, dans notre histoire de l’architecture classique en France, n’avons pu insister et qui nous paraît essentiel. Lire les premières lignes
Extrait et traduit de Men Behind Victory par Donald Stokes chez Hutchinson à Londres.
Les lecteurs de la Revue de Défense nationale ont réfléchi avec un vif intérêt aux conceptions exposées par les partisans de la primauté de la guerre aérienne : l’armée de terre et la marine prenant la seconde place pour ne devenir que des soutiens de l’armée de l’air (cf. les deux articles du général Gérardot, de février et octobre 1949). Lire la suite
Chroniques
L'amélioration de la position du franc et les conditions de la stabilisation.
Bibliographie
C’est une œuvre considérable de six cent cinquante-six pages (avec des cartes, des croquis et de belles photographies) que le général de Lattre vient de consacrer à sa chère armée Rhin-Danube, qui durant neuf mois a conduit nos drapeaux de la Méditerranée jusqu’au-delà des deux grands fleuves germaniques. L’auteur reconnaît lui-même que, fruit de trois ans de travail, l’ouvrage n’aurait pas pu paraître si rapidement sans l’équipe de « bénédictins » de son 3e Bureau, les colonels de la Boisse, de Camas et Jay, et de tous ses autres collaborateurs. Le livre contient, en effet, une collection précieuse et précise d’ordres d’opérations, d’ordres du jour, de faits et détails techniques extraits de rapports d’opérations de la 1re Armée et des unités subordonnées. Mais le général y a mis sa griffe. Lire la suite
Le livre que vient de consacrer le général Marcel Carpentier à ce grand sujet est précédé d’une belle préface du général Juin. Nous ne croyons pas pouvoir mieux le présenter à nos lecteurs que par la reproduction de cette dernière : Lire la suite
Le livre que Jacques Mordal, pseudonyme qui dissimule, croyons-nous, le nom d’un très distingué médecin de marine, a consacré à la campagne de Norvège, a la même valeur que son œuvre sur la Bataille de Dunkerque. Il n’épuise certainement pas ce grand sujet car il faudrait, pour y arriver, pouvoir pénétrer dans toutes les archives britanniques et alliées, mais il offre une synthèse méthodique et détaillée de tout ce que l’on peut savoir de cet important sujet en notre pays. L’auteur a eu la possibilité de dépouiller tous les rapports officiels, les publications françaises, britanniques, norvégiennes et allemandes, les comptes rendus du procès de Nuremberg, les livres blancs édités par les différents protagonistes, les comptes rendus des Conseils suprêmes interalliés, des Comités secrets de la Chambre des Députés, etc. Lire la suite
M. Léon Noël, ambassadeur de France, vient de consacrer un livre fort intéressant, dans son élégante concision, à la carrière du général Guillaumat dont il fut, au cours de son bref passage au ministère de la Guerre, directeur du Cabinet, et, pendant plusieurs années, au bord du Rhin, le collaborateur direct comme délégué général du Haut-Commissariat de la République. Lire la suite
Notre collaborateur André Sauvageot vient de consacrer à Marseille un magnifique ouvrage préfacé par Émile Henriot, de l’Académie française. On sait combien la guerre a cruellement blessé la grande cité : tout le quartier du Vieux Port fut démoli ; en quelques minutes, un bombardement aérien détruisit des centaines d’édifices, tua des milliers de personnes ; le port lui-même fut systématiquement saccagé par les Allemands dans la semaine qui précéda leur reddition. Ces scènes tragiques ont trouvé en M. André Sauvageot un peintre fidèle et émouvant. Il a, d’ailleurs, dépassé le cadre purement local et marseillais et su évoquer, de cet observatoire admirable, le rôle stratégique de la Méditerranée et l’importance capitale du débarquement de Provence dans la victoire alliée. L’ouvrage est illustré d’une centaine de photographies ; elles reproduisent un grand nombre de documents de l’époque, notamment le plan, tiré d’un document secret ennemi, de la défense de la ville par les Allemands.
Ce sont des souvenirs bien émouvants que ceux de ce grand serviteur de la paix et de l’Humanité tombé au cours de sa mission de médiateur en territoire palestinien. On y trouve, à la faveur de celle-ci, des notations extrêmement fines et précieuses sur les milieux et les pays les plus divers, que ce soit l’Allemagne, la Roumanie, la Hongrie et l’Europe centrale. Ce livre est celui d’un homme de bien auquel n’a manqué aucune des qualités de l’observateur et du bon écrivain.
Comme ces prédécesseurs, ce nouveau tome offre un ensemble du plus vif intérêt pour tous ceux qui auraient l’intention d’étudier l’activité ferroviaire de notre pays au cours de l’année écoulée. Lire la suite
Dans cet ouvrage, M. Pierre Varillon ne se borne pas à nous conter, de façon très précise et émouvante, les péripéties de la funeste « journée » du 3 juillet 1940 à Mers-el-Kébir : traitant la question dans toute son ampleur, il consacre la première partie de son livre à l’étude des origines puis, dans une troisième partie, il entreprend de dégager les conséquences du drame. Lire la suite
Bien que les Beaux-Arts ne fassent pas directement partie du domaine de cette Revue, nous tenons cependant à signaler l’intérêt que présente l’étude que vient de consacrer à leur passé et à leur avenir en France, Louis Hautecœur, ancien secrétaire général des Beaux-Arts. Sa carrière de conservateur au Musée du Louvre, puis au Musée d’Art moderne, de professeur d’histoire de l’architecture à l’École des Beaux-Arts, de membre de la commission des Monuments historiques, de directeur général des Beaux-Arts au Caire l’avait excellemment préparé au rôle qu’il a joué en des circonstances extrêmement difficiles à la tête de cette partie si essentielle du patrimoine national. Le livre abonde en souvenirs personnels mais aussi en idées originales et fécondes et c’est une véritable doctrine des Beaux-Arts dans leurs rapports avec l’État et la Nation que l’auteur a ici élaborée.
Pierre Frédérix, qui s’est fait connaître par de si remarquables reportages, a donné ici mieux que des impressions suggestives sous un format réduit. Son livre est une synthèse, aussi dense et aussi complète qu’on pourrait le souhaiter, des deux grandes entités qui paraissent devoir se partager le monde, l’empire soviétique et l’empire américain. Lire la suite
Après l’Ouest Africain Français de G. Spitz, la France équatoriale de E. Trezenem et B. Lembezat, l’Algérie de J. Blottière, la Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales fait paraître le quatrième volume de sa collection « Terres lointaines », Le Maroc, dont la rédaction a été confiée à Roger Coindreau et Charles Penz, deux Marocains éprouvés comptant chacun plus de vingt années de séjour dans le Protectorat. C’est dire que les auteurs savent de quoi ils parlent. Leur connaissance vécue du pays éclate tout au long des 336 pages de leur ouvrage, véritable encyclopédie de tout ce qui touche à l’Empire chérifien. Lire la suite
Le docteur Charles Provost, médecin en chef de la Marine, est un spécialiste de la sélection des cadres et il met à profit, pour l’étude de ces questions, son expérience consommée de la neuro-psychiatrie acquise dans nos hôpitaux maritimes. Son œuvre n’est pourtant pas uniquement fondée sur des notions médicales et biologiques. Elle est imprégnée d’un large et généreux humanisme qui accorde à la personnalité humaine toute la place qu’elle doit tenir dans une œuvre aussi essentielle que celle de la sélection des cadres d’une Nation.
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