L'action sociale de l'armée en faveur des musulmans, 1830-2006
L'action sociale de l'armée en faveur des musulmans, 1830-2006
Poursuivant son travail de mémoire, le général Faivre présente un recueil de témoignages (plus de cent) sur le rôle social de l’armée en Algérie. Il s’agit, pour l’essentiel, de la période de guerre. Apparaît alors le rôle éminent – et que l’on peut dire héroïque – joué par les SAS (Sections administratives spécialisées), héritières des Bureaux arabes, dans la pacification, celui des EMSI (Équipes médico-sociales itinérantes) auprès des femmes, celui du Service de formation de la jeunesse, celui de Mme Massu à Alger puis dans la région paloise.
On sait que les harkis sont chers au cœur de Maurice Faivre. Leur sort occupe plus de la moitié du livre. L’auteur rappelle, témoins aidant, les erreurs et les timidités de la politique française en 1962. Les témoignages abondent sur les conditions, médiocres sans doute, mais décriées à l’excès, de l’accueil de ceux d’entre eux qui acceptèrent l’expatriation. Une large place est faite au Centre de Bias, souvent cité par les malveillants, et à la réfutation du livre de Dalila Kerchouche, Mon père, ce harki. Quelques lettres émouvantes écrites par des enfants de harki concluent le livre. ♦