Résumé du document « Cinq défis pour les Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée », publié en juillet 2008 par le Secrétariat d’État chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique (www.strategie.gouv.fr). Cet exercice dresse un état des lieux, mais aussi, et surtout, dessine les principales lignes d’une vision prospective sur la région du Sud et de l’Est de la Méditerranée.
Cinq défis pour les Pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée (PSEM)
Les Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM) seront-ils les prochains émergents ? À la veille du sommet consacré à l’Union pour la Méditerranée, la question peut légitimement se poser. Les PSEM présentent un fort potentiel de développement. Pour le réaliser, ils auront à relever cinq défis.
Le défi de la croissance
Après une période d’activité plus atone, la région a retrouvé, depuis 2002 environ, un rythme de croissance plus soutenu. À court et moyen terme, les perspectives sont bonnes ; d’après la Banque mondiale, la progression du PIB pourrait atteindre au moins 5 % en 2008 et 2009. Pour le long terme, les prévisions actuelles tablent sur un rythme de 3,5 % à 4 % l’an d’ici 2030. Bien que ce chiffre soit très honorable, se hisser sur un rythme de croissance plus soutenu sera sans doute nécessaire pour que le niveau de vie par habitant de la zone rattrape celui des grands émergents.
Le défi de l’insertion dans le commerce international
La région est ouverte au commerce international et y accroît son poids relatif. L’enjeu des prochaines années sera pour elle à la fois d’opérer une diversification et une montée en gamme, certains pays étant encore caractérisés par une très faible diversification. Par ailleurs, les PSEM sont, globalement, très tournés vers l’Union européenne et caractérisés par un commerce intra-zone très peu développé. La montée en puissance — encore timide pour l’instant — de nouveaux partenaires, notamment des émergents, va-t-elle changer la donne ?
Le défi de l’attractivité et du financement
La région a su, ces dernières années, rétablir ses principaux équilibres macroéconomiques, même si l’inflation réapparaît actuellement. Elle affiche des excédents courants. Du coup, elle est plus attractive pour les investissements directs étrangers (IDE), notamment en provenance de certains émergents et du Golfe. À l’Union européenne de tenir compte de ce surcroît d’attractivité pour les investisseurs.
Le défi du capital humain
Du fait des évolutions démographiques, le rapport actifs-inactifs va devenir plus favorable. Encore faut-il profiter de cette « aubaine » en adaptant le système éducatif (qui a déjà enregistré de beaux résultats) à l’économie de la connaissance.
Le défi des ressources rares
L’eau, l’agriculture et la demande énergétique constitueront des enjeux pour les PSEM, qui appelleront des coopérations non seulement à l’échelle de la région, mais aussi avec l’Europe. ♦