Le président de la République vient de communiquer récemment à la nation et aux armées ses directives en matière de sécurité et de défense via la publication du Livre blanc, exercice rituel et solennel dans la Ve République. Le but de cet article est de tirer des conséquences de certains de ses choix, en particulier d’appeler l’attention sur quelques enjeux concernant la nouvelle fonction : « connaissance et anticipation ». Pour reprendre en effet une expression de l’Église catholique, elle même héritée de la Rome antique : « Rome a parlé, la cause est entendue ». Le temps, maintenant, est celui de la mise en œuvre des orientations données, car tout n’est pas écrit et il appartient aux armées de bien savoir appliquer ce qui leur est prescrit.
La priorité donnée au renseignement par le Livre blanc
The priority given to intelligence in the White Paper
With the publication of the White Paper, a solemn rite under the Fifth Republic, the President of the Republic recently communicated to the nation and the Armed Forces his directives on security and defence. The aim of this article is to look at the consequences of some of his choices, and in particular to draw attention to some of the issues regarding the new function ‘knowledge and anticipation’. To quote St Augustine, ‘Rome has spoken; the case is concluded’. The guidelines have been laid down, and it is now up to the Armed Forces to follow them and, as the details are not spelt out, to interpret them effectively.