Le nouvel activisme sur le désarmement nucléaire semble davantage être un phénomène conjoncturel, fruit d’inquiétudes et de frustrations, que le reflet d’une réalité stratégique. Dans un monde dont tout indique qu’il restera nucléaire à horizon visible, les rhétoriques les plus extrêmes en faveur de l’abolition des armes nucléaires risquent d’être contre-productives, en programmant mécaniquement des déceptions. Plutôt que de grands mots, des mesures concrètes devraient être mises en œuvre avec l’objectif d’un monde plus sûr.