La décision russe de suspendre sa participation au Traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE) pourrait apparaître comme le dernier coup fatal asséné à un traité qui incarne à lui seul un paradoxe, celui de sa qualité de « pierre angulaire de la sécurité européenne » alors que pourtant il fut élaboré dans le contexte de la guerre froide. Néanmoins, il serait aventureux d’annoncer sa mort, tant le Traité FCE a réussi à survivre à une multitude d’infortunes qui auraient dû, en toute logique, précipiter sa fin.
Les avatars du Traité FCE
The ups and downs of the CFE Treaty
Russia’s decision to delay application of the Treaty on Conventional Armed Forces in Europe (the CFE Treaty) might seem the final, fatal blow to a treaty that is paradoxically described as ‘the cornerstone of European security’ even though it was drawn up during the Cold War. Nevertheless one would be rash to announce its demise: the CFE Treaty has managed to survive a host of misfortunes that should logically have put an end to it.