La protection des monuments historiques en temps de guerre
Les enseignements de la guerre 1914-1918 avaient montré que, malgré les conventions internationales, les monuments d’art pas plus que les formations sanitaires n’échappaient aux attaques et aux déprédations de nos ennemis sous prétexte que ces édifices pouvaient servir à des buts militaires. Je ne rappellerai, à titre d’exemple, que les sauvages bombardements dont la cathédrale de Reims a été l’objet.
Avant 1914, rien n’avait été prévu pour une protection, si insuffisante soit-elle, de ces monuments ; aucune mesure non plus n’avait été envisagée pour le repliement des œuvres d’art situées dans la zone de combat.
Ce fut seulement en 1916 et surtout en 1917 que d’une part on envisagea dans les édifices les plus atteints et les plus menacés des protections de sacs à terre et qu’aux armées des sections d’évacuation des œuvres d’art de la zone bombardée fonctionnèrent régulièrement. Les unes comme les autres rendirent d’ailleurs d’immenses services et grâce à elles des sauvetages considérables furent opérés. Et c’est aussi de leur expérience — les hommes qui les dirigèrent sont encore là — qu’on a pu prévoir et mettre en œuvre l’organisation actuelle.
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