Que serait la future bataille mondiale ?
Les leçons de la guerre 1939-1945 et de l’expérience de celle de Corée en 1950 et ce que l’on peut attendre des armes nouvelles mises au point pendant les années 1945-1950 permettent de tirer plusieurs conclusions.
L’efficacité du bombardement stratégique lourd a été considérablement multipliée par la bombe atomique type 1945-1950. Elle le sera encore par l’emploi de la bombe à hydrogène type 1950-1955. Par contre, le développement du réseau radar, la mise au point de toutes les variétés de fusées radio-guidées, enfin l’adoption de la fusée comme arme de combat aérien peuvent fort bien rendre périmées les offensives stratégiques des armadas du type 1943-1945. La défensive n’a pas dit son dernier mot dans le domaine du ciel.
Il pourrait en être de même dans le domaine terrestre. Depuis 1945 s’est affirmée la synthèse de la fusée et de l’avion, pour l’attaque d’objectifs à terre. L’avion à réaction armé de roquettes succédera au chasseur-bombardier à hélice avec plus d’efficacité encore. Bien que le turbo-réacteur soit un gros mangeur d’essence aux basses altitudes, l’aviation tactique ne peut manquer de se développer jusqu’aux vitesses soniques. Ajoutons que les avions à réaction deviennent appontables sur porte-avions de jour comme de nuit. Ainsi, se maintiendra l’aptitude de l’aviation embarquée moderne à la lutte contre l’aviation basée à terre, comme ce fut le cas dans la guerre du Japon — et pour l’attaque d’objectifs terrestres de précision.
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